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Prix du lait : la FWA relativise la hausse annoncée

Par Jean Moullart | Publié le 07 Juillet 2011 à 14:48
Prix du lait : la FWA relativise la hausse annoncée

Lors de son assemblée annuelle, la Confédération belge de l'industrie laitière (CBL) a précisé que les producteurs laitiers ont reçu en 2010 plus de 31 euros pour 100 litres de lait et plus de 34 euros actuellement, soit 40% de plus que lors de l'année de crise 2009.

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La FWA tient à nuancer ces chiffres. S’il est vrai qu’on a pu, et c’était indispensable pour la survie du secteur, constater une hausse des prix, il faut toutefois préciser que les 34 euros annoncés ne correspondent pas au prix de base du lait payé à l’ensemble des producteurs.  Il s’agit du prix moyen réel, qui inclut les bonus liés aux taux de matière grasse et de matière protéique ainsi qu’un certain nombre de primes mensuelles accordées par les acheteurs.

 

 

En outre, il faut rappeler que le prix annoncé est un prix brut, qui ne tient pas compte des coûts de production, ayant connu une hausse constante ces derniers mois en raison, notamment, de l’augmentation du prix de l’énergie.

La FWA tient aussi à souligner que si le prix moyen s’est quelque peu amélioré, les trésoreries des exploitations auront besoin de temps pour retrouver la santé, suite à la longue crise qu’elles ont traversée et qui les a sévèrement mises à mal. En outre, la sécheresse profonde ayant marqué les trois derniers mois aura des conséquences très importantes sur les dépenses liées à l’alimentation du bétail.

 

 

En d’autres mots, si le prix moyen de 34 €/100 litres annoncé est un mieux, il ne suffit pas à rassurer les producteurs sur le long terme.

En effet, les raisons qui ont conduit le secteur laitier à la crise sont toujours présentes. L’Europe n’a, jusqu’ici, pas changé fondamentalement son fusil d’épaule en ce qui concerne l’organisation des marchés du lait et des produits laitiers.

L’absence d’outils de gestion à ce niveau laisse la part belle à la spéculation et fait toujours courir le risque de nouvelles variations importantes et imprévisibles des prix des matières premières agricoles, ce qui n’est positif ni pour l’agriculteur, ni pour le consommateur.




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