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Selon la CGB, un planteur de betteraves sur deux était présent au salon Betteravenir

Par Jean Moullart | Publié le 28 Octobre 2011 à 14:52
Selon la CGB,  un planteur de betteraves sur deux était présent au salon Betteravenir

Le salon professionnel de la Betterave co-organisé par l’Institut Technique de la Betterave (ITB) et l’Institut Royal Belge pour l’Amélioration de la Betterave, Betteravenir, s’est tenu les 26 et 27 octobre dans l’Aisne. D’après la CGB, 13 000 visiteurs, soit un planteur de betteraves sur deux, ont répondu présents au rendez-vous. Les agriculteurs sont venus de toutes les régions betteravières françaises et belges.

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Au lendemain de l’évenement "Betteravenir", la CGB dresse un bilan très positif du salon. « Tel un village betteravier monté de toute pièce pour l’occasion dans la commune de Chéry-les-Pouilly, cette manifestation a su mettre en avant les atouts agro-industriels et le dynamisme de la filière, à travers notamment la découverte de matériel innovant (comme le nouveau déterreur-avaleur capable de traiter les grands silos français) ainsi que la présence de nombreux experts et professionnels de tous les maillons de la filière qui ont partagé leur savoir-faire. Enfin, de très belles animations francobelges sur le déterrage et le stockage ont marqué les esprits et offert à tous un spectacle témoignant des potentialités techniques nombreuses restantes pour gagner encore en productivité » assure le service communication de la CGB.

 

 

 

Au-delà des aspects techniques, « Betteravenir 2011 » revêtait un caractère politique. Face aux menaces de la Commission Européenne de supprimer les quotas betteraviers en 2014, Alexandre Quillet, le président de l’ITB (Institut Technique de la Betterave), Eric Lainé, le Président de la CGB ou encore Yves Daudigny, sénateur de l’Aisne et président du Conseil Général ainsi que Pierre Bayle, le Préfet de l'Aisne sont intervenus.

 

 

Extraits des discours prononcés lors de la soirée d’inauguration du mercredi 26 octobre :

Pour Alexandre Quillet, président de l’Institut Technique de la Betterave, l’amélioration de la compétitivité est en marche dans la filière betteraves. « L’objectif poursuivi est ambitieux mais réaliste car l’objectif de +30% d’ici 2020 a déjà été obtenu de manière ponctuelle et aléatoire. (…) Notre filière a besoin de votre soutien pour garder une visibilité suffisante jusqu’en 2020. Il nous reste encore une marche à gravir car notre projet s’établit sur huit années. Ne laissez pas la proposition actuelle de la Commission Européenne briser cet élan, notre avenir en dépend. ».

 

Eric Lainé, président de la CGB, est revenu sur la position de la Commission.

« Enfin, et c’est une mauvaise nouvelle la proposition de la PAC post 2013 est tombée mais Dacian Ciolos a été mis en minorité pour reconduire d’un an le Règlement sucre. Ce n’est pas l’année de plus qui était important, mais le principe. Certes, ce n’est qu’une proposition. Rappelons-nous en 2005, nous avons su faire revenir la Commission sur sa proposition initiale de réforme. ».

 

 

« L’Institut Technique de la Betterave est un formidable outil qui a toujours travaillé à l’amélioration de la compétitivité de notre filière en cherchant à améliorer, de façon permanente, les performances de la betterave (…) Soyez persuadé que le SNFS sera au côté d’un institut qui travaille dans cette voie». Bruno Hot, Président du Syndicat National des Fabricants de Sucre.

 

En réponse aux déclarations des professionnels de la filière, les politiques se sont à leur tour exprimés :

Pour Pascale Gruny, députée de l’Aisne et ancien députée européen, « le projet de la Commission européenne de supprimer le système des quotas et du prix minimum de la betterave n’est pas acceptable. Votre secteur a besoin de stabilité pour terminer sa restructuration et améliorer sa compétitivité à l’échelle internationale »

 

Même son de cloche pour Yves Daudigny, sénateur de l’Aisne, président du Conseil Général. « La culture betteravière est pour nous un secteur économique dynamique, source de richesse et nous sommes fiers des ambitions qui y sont développées(…). Aujourd’hui, je partage totalement vos inquiétudes quant aux conséquences de la déréglementation projetée pour 2015 par la Commission européenne. Dans un contexte de crise, il me semble très grave d’exposer des secteurs économiques au nom d’une idéologie de libéralisme économique dur ».

 

Enfin, Pierre Bayle, Préfet de l’Aisne a rassuré les betteraviers sur la volonté du gouvernement de défendre leurs intérêts. « Soyez assurés que le Gouvernement défend et défendra avec vigueur les intérêts de l’agriculture française. (…) Les évolutions techniques qui ont marqué l'Histoire de la betterave sucrière ont permis à la France de devenir un grand exportateur de sucre. Aujourd'hui, Betteravenir montre que la révolution technique n'est

pas terminée et que la filière est plus cohérente et plus ambitieuse que jamais. »

 




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