Xavier Beulin vient de rédiger une lettre adressée au Président de la République dans laquelle il s’étonne que la FNSEA ne soit pas invitée au sommet pour l’emploi qui se tiendra le 18 janvier prochain. Cet événement, le 72ième en 10 ans, réunira le gouvernement, les syndicats et patronats. Or, l’agriculture qui emploie près du quart de la population active avec 2,7 millions d’actifs mais aussi l’économie sociale et solidaire (associations, mutualité, coopératives) qui emploie 2,3 millions d’actifs et les professions libérales avec 2 millions d’actifs n’ont pas été conviées. Pour Xavier Beulin, il est plus temps que « toutes les forces soient réunies pour sortir de l’ornière ». L’occasion également pour le Président de la FNSEA de rappeler son attachement à la TVA sociale.
« A l’heure où la France traverse une crise lourde, il est impératif de mobiliser toutes les forces vives de notre pays. Dès l’annonce de cette rencontre, la FNSEA a fait part de sa volonté de participer à ce sommet. Cette demande a été rejetée.
Rejetée car selon une loi de 2007, les réformes sociales doivent donner lieu à consultation des seules organisations représentatives et interprofessionnelles d’employeurs au niveau national.
Or, bien qu’aucune définition n’ait jamais indiqué ce qu’était une organisation interprofessionnelle, seuls le Medef, l’UPA et la CGPME peuvent se targuer de ce qualificatif.
Or, et c’est tout de même un paradoxe, la FNSEA est membre à part entière et à côté des autres organisations de salariés et d’employeurs :
- de la Commission nationale de la négociation collective qui a en charge l’examen des différentes conventions signées dans tous les secteurs d’activité,
- du Conseil d’orientation pour l’emploi, lieu de débat entre les acteurs du marché du travail ;
- du Conseil national de l’emploi qui concourt à la définition des orientations stratégiques des politiques de l’emploi…
Comment justifier que seules 3 organisations d’employeurs soient représentées ? Nous attendons toujours des explications…
Les idées sont partout, elles ne se cantonnent pas dès lors qu’elles ont pour vocation la responsabilité et l’efficacité.
Pourtant il serait utile, Monsieur le Président, que vous puissiez entendre la voix des très petites entreprises, non délocalisables, qui tissent le territoire, qui l’animent, qui le font vivre. Ces entreprises sont au coeur de l’emploi dans nos campagnes. Et elles ont des propositions à émettre. La TVA emploi en est une.
Depuis plus de 15 ans, la FNSEA demande que cette réforme soit mise en oeuvre. Il est urgent d’agir si nous ne voulons pas que l’agriculture et ses partenaires d’amont et d’aval subissent le même sort que des pans entiers de notre industrie. Nous proposons dans le cadre de cette réforme que des mesures en faveur du pouvoir d’achat des plus fragiles de nos concitoyens soient envisagées.
Sortons d’ailleurs du débat stérile « TVA = impôt injuste ». L’injustice, c’est de ne pas avoir un travail, un job, un boulot, une activité, … c’est-à-dire un statut social et un avenir.
Ainsi, nous avancerons.
D’autres questions, notamment sur l’emploi partagé, sur la sécurisation des parcours professionnels auraient également méritées un débat. Nous ne pourrons pas les exprimer.
Il est temps que la France et les Français sortent des querelles de clocher pour travailler, toutes forces vives ensemble, à des solutions efficientes pour l’emploi.
Votre énergie et votre volonté ont fait leurs preuves sur des dossiers importants ; elles doivent aussi servir à rassembler sur l’emploi… autrement !
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.
Xavier BEULIN »
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