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Assemblée générale de l’UNCEIA : généralisation du génotypage et dynamique européenne

Par Jean Moullart | Publié le 23 Février 2012 à 14:46
Assemblée générale de l’UNCEIA : généralisation du génotypage et dynamique européenne

L’Assemblée générale de l’UNCEIA, organisation professionnelle d'élevage représentant l'ensemble des filières de l'insémination bovine, caprine, ovine et porcine, s’est tenue le 14 février à Paris sous la conduite de son nouveau directeur Xavier DAVID. Dans un contexte d’activité stable (- 0,1 %) avec plus de 6,5 millions d’actes d’inséminations réalisées, l’Union des entreprises d’insémination (bovins et petits ruminants) a présenté ses nombreux axes de travail dans une dynamique européenne.

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Le génotypage pour tous

Avec un programme de sélection génomique envié par les plus grands pays d’élevage, l’UNCEIA fait le pari du génotypage pour tous avec une utilisation massive du génotypage des femelles, l’utilisation des nouvelles puces basse densité et la possibilité pour l’éleveur de réaliser lui-même les prélèvements d’échantillons  (cartilage d’oreille) avec un objectif de 40 000 génotypages pour 2012 (2000 génisses génotypées en 2011). Le génotypage pour tous, c’est surtout l’extension de la sélection génomique aux petits ruminants,  aux bovins allaitants et aux autres races laitières avec GEMBAL, le plus ambitieux programme mondial pour lequel un accord important vient d’être trouvé au sein du consortium pour la valorisation des résultats.

 

 

Une dynamique européenne

Si les collaborations avec l’INRA et l’Institut de l’Elevage se poursuivent et s’amplifient avec la sélection génomique, elles s’étendent à d’autres enjeux stratégiques comme la génomique fonctionnelle et l’épigénétique(1) avec tous les partenaires d’AGENAE. L’intégration des chercheurs de l’UNCEIA  au sein de l’UMT3G et le projet d’une nouvelle station  de phénotypage fin sur le site de l’INRA de Nouzilly, témoignent du renforcement de ces partenariats. Dans le cadre de l’interprofession, France Génétique Elevage, l’UNCEIA participe également à l’amélioration de la collecte des données et des  Systèmes Nationaux d’Informations Génétiques (SNIG). Les partenariats s’étendent au-delà des frontières avec bien sûr Eurogénomics qui constitue la plus grande base mondiale de données génétiques en race Hosltein mais aussi la collaboration avec CRV aux Pays-Bas pour le génotypage de l’embryon avec GASTON, le premier veau issu d’un embryon génotypé.

 

 

La santé et le bien-être animal

La table ronde de cette assemblée générale était centrée sur  le thème de  “la santé et le bien-être animal intégrés à la sélection”. Si le bien-être animal n’a pas aujourd’hui de valeur monétaire, le concept de durabilité   peut être pris en compte par la génomique (Gérard ALBERS). En Autriche pour la race Simmental, un vaste programme de collecte de données a démontré  une corrélation entre la fertilité et la santé des animaux  (Christa EGGER DANNER) et dans les pays  scandinaves, les éleveurs ont pris le taureau par les cornes pour la collecte de données de qualité sur les mammites (Jan ERICKSON). Nous savons qu’il existe une variabilité génétique de la réponse des animaux aux éléments pathogènes (Marie-Hélène PINARD) mais si la sélection peut améliorer la résistance des animaux aux maladies, il reste à créer des liens avec les bases de données et à travailler à l’harmonisation des nombreuses données disponibles (Laurent JOURNAUX).

 

Le Président Michel CETRE a rappelé dans son discours d’orientation, le travail de lobbying des équipes de l’UNCEIA qui participent aux plus hautes instances européennes dans les domaines sanitaires, génétiques, juridiques ou R&D. Il a aussi insisté sur  «  la mutualisation des outils et des compétences qui sont à la base de notre réussite, l’aventure de la sélection génomique en est la preuve ! » Il a affirmé ainsi affirmé sa satisfaction  que  «  les dirigeants restent prudents face à la tentation de faire cavalier seul et gardent la tête froide pour le maintien de la mutualisation des moyens et des compétences ».

En conclusion, Michel CETRE a rendu hommage à Maurice BARBEZANT pour tout le travail effectué à  la direction de l’Union pendant 10ans avec de belles réussites comme la création d’AGENAE et d’APIS GENE en tissant des partenariats forts notamment avec l’INRA et en dotant l’UNCEIA de moyens humains aux compétences multiples.

 

 

Les intervenants à la table ronde : Sergio PAVON, directeur SANCO (santé  et protection des consommateurs européens), Gérard ALBERS, directeur scientifique   Heindricks Genetics (Institut néerlandais de sélection  génétique volailles et porcs), Christa EGGER DANNER, généticienne à la ZAR (association autrichienne d’éleveurs bovins), M. JACQUEMIN vice Président de GDS France, Jan ERICKSON, NAV (institut responsable de l’évaluation génétique des bovins pour le Danemark, la Suède et la Finlande), Marie-Hélène PINARD du réseau EADGENE et Laurent JOURNAUX de l’UNCEIA.

 

 

 

 

(1)   L'épigénétique est le domaine qui étudie comment l'environnement et l'histoire individuelle influent sur l'expression des gènes, et plus précisément l'ensemble des modifications transmissibles d'une génération à l'autre et réversibles de l'expression génique sans altération des séquences nucléotidiques.




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