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"Chers vignerons, de grâce, luttez contre l'oïdium!"

Par Jean Moullart | Publié le 27 Mars 2012 à 15:10
"Chers vignerons, de grâce, luttez contre l'oïdium!"

Le programme « In vino qualitas », mené conjointement par le Groupe ICV (Institut Coopératif du Vin) et BASF Agro, a été conduit sur cépages Carignan (rouge) et Chardonnay (blanc) durant 5 ans, de 2006 à 2011, en Languedoc-Roussillon. Il avait déjà confirmé, en 2008, le fort impact de l’oïdium sur le rendement et avait permis de définir des seuils de nuisibilité de la maladie du point de vue oenologique, tant en rouge qu’en blanc. En effet, une fréquence de 5 à 10% de grappes très attaquées avec présence de baies nanifiées affecte les qualités olfactives et gustatives (amertume, sécheresse en bouche…) des vins. Hier, lundi 26 mars 2012, le Groupe ICV et BASF Agro ont présenté, les résultats de la phase II du programme « In vino qualitas ». Les journalistes ont pu apprécier concrètement les stratégies de protection (vigne non traitée/ vigne traitée économiquement/ vigne traitée en raisonné/ vigne traitée en stratégie sécurité) en dégustant des cuvées issues de ces quatre stratégies. Le résultat est net : le vin blanc Chardonnay issu des stratégies « non traité » et « économique » offre de piètres qualités olfactives et gustatives tandis que les vins issus des stratégies « sécurité » et « raisonnée » ont été unanimement appréciés. "Chers Vignerons, n'hésitez pas à combattre l'oïdium pour le plus grand plaisir de nos papilles!"

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La phase II du programme « In Vino Qualitas », de 2009 à 2011, a comparé trois stratégies de protection contre l’oïdium (à un témoin non traité) et a mesuré leur impact technico-économique et organoleptique.

Les résultats confirment la nuisibilité de la maladie, tant sur la quantité que sur la qualité de la vendange et du vin, ainsi que la nécessité d’intervenir dans le cadre d’une stratégie de  protection précoce et avec des produits performants.

 

L’ICV en déduit deux fondamentaux :

 

Traiter « tôt et fort » les vignes pour optimiser sa pratique de lutte anti-oïdium, quitte à renoncer aux 2 derniers traitements

Les trois stratégies de protection contre l’oïdium (« sécurité », « économique » et « raisonné ») comparées à un témoin non traité, ont montré que, si le raisin est sain (aucune grappe touchée à plus de 15% au stade fermeture de la grappe), il est envisageable de renoncer au dernier, voire aux deux derniers traitements, selon les cépages. La maladie pourra progresser, mais sans atteindre des seuils préjudiciables pour la qualité.

A l’inverse, il est totalement déconseillé de supprimer un des premiers traitements : prendre le risque de laisser l’oïdium s’installer, c’est se mettre en demeure de maintenir la protection jusqu’à la véraison, et parfois de recourir à des traitements « curatifs » particulièrement onéreux en Juillet.

 

 

Investir dans la lutte anti-oïdium, c’est assurer sa rentabilité avec des gains nets importants

Côté économique l’étude a montré que, sur la base d’un ratio d’1 € de plus investi dans le programme « sécurité » (avec des fongicides « haut de gamme »), par rapport à un programme « économique » (avec des fongicides moins performants), le gain net était de + 16 € en 2009 et de + 44 € en 2011. En matière d’oïdium, il convient de faire attention aux fausses économies.

Privilégier une bonne protection pour garantir le rendement et la qualité de la vendange est le meilleur moyen d’assurer la rentabilité de sa production.

 

 

A propos du Groupe ICV (Institut Coopératif du Vin)

Le Groupe ICV est le plus grand laboratoire oenologique de France (et du monde). Il intervient auprès de 250 caves coopératives et 1200 domaines du Sud de la France, auxquels il fournit différentes prestations : analyses de vin par ses 9 laboratoires accrédités COFRAC, conseil technique (en vinification, viticulture, conditionnement, management de la qualité), formation, mise au point et distribution de produits oenologiques, appui dans le domaine de la recherche-développement. En 2011, le Groupe ICV employait près de 150 salariés, pour un chiffre d’affaires de 13 M€. De statut coopératif, créé il y a plus de 60 ans, l’entreprise a toujours su préserver ses valeurs : assurer le meilleur service pour ses sociétaires et clients, innover en permanence, afin d’accompagner les caves dans un développement durable. Les bénéfices sont régulièrement investis dans l’entreprise, qui peut ainsi rester en permanence à la pointe en matière d’équipement et de formation des salariés. Près de 5 % du chiffre d’affaires est affecté à la recherche-développement. Notre mission, mettre notre savoir-faire au service des projets de nos clients, leur faire bénéficier de notre art et notre expertise du vin.

 

 

 

En photo: Vincent Jacus, responsable Filières pôle Cultures Spéciales chez BASF, pris en flagrant délit de dégustation (!)




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