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On trouverait sous les lignes électriques un trésor de biodiversité

Par Jean Moullart | Publié le 06 Mai 2013 à 13:17
On trouverait sous les lignes électriques un trésor de biodiversité

Les botanistes du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (Muséum National d’Histoire Naturelle) ont recensé plus de 700 espèces végétales sous les installations de RTE, soit près de la moitié de la biodiversité végétale connue dans la région Ile-de-France.

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Pendant 3 ans, des mois durant, la botaniste Clémence Salvaudon a arpenté les espaces de végétation sous 330 km de lignes électriques de la région Ile-de-France.

A l’arrivée, un inventaire complet de la flore qui se niche sous ses couloirs électriques a été dressé. Les résultats sont à contre-courant de certaines idées reçues. Les lignes du Réseau de Transport d’Electricité (RTE) représentent des espaces refuge pour la flore. Plus de 700 espèces ont été répertoriées sous les lignes, soit 47% de la biodiversité de l’Ile-de-France. Plus encore, d’après les scientifiques, 270 espèces représentent un intérêt particulier pour le patrimoine végétal de la région. Parmi ces dernières, mentionnons par exemple l’utriculaire citrine (plante carnivore), l’oeillet magnifique, la crassule de vaillant, l’asaret d’Europe, le stipe penné, le trèfle rougeâtre, le Polygala chevelu, espèce qui n’avait pas été observée en Ile-de-France depuis 1960, etc

 

 

Une richesse florale inattendue

Comment expliquer cette biodiversité étonnante ? La réponse pour les botanistes réside à la fois dans la qualité écologique des espaces traversés et dans le travail de RTE. Pour des questions de sécurité des personnes et des réseaux, la hauteur de la végétation sous les lignes haute et très haute tension doit être surveillée et limitée. Régulièrement, les agents d’environnement de RTE procèdent donc à des coupes d’entretien de la végétation. L’ouverture du milieu naturel à la lumière favorise alors l’apparition d’une flore d’une grande richesse.

Au-delà de cet inventaire, élaboré dans le cadre d’un partenariat avec le Conseil Régional d’Ile-de-France, le Conservatoire botanique joue également un rôle de conseil. Pour favoriser la flore remarquable et le maintien d’habitats menacés en Ile-de-France, il préconise par exemple d’éviter la coupe de certains arbustes rares, d’ajuster les dates d’entretien de la végétation afin de respecter le cycle biologique des plantes installées ou encore d’évacuer la végétation coupée.




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