Utiliser la biodiversité, gérer les paysages et les territoires, comprendre les grands cycles des éléments, tels sont les trois leviers identifiés par l’Inra pour s’engager dans une transition agroécologique. S’appuyant sur 20 années de recherches pionnières dans le domaine, l’Inra a mobilisé tous les acteurs concernés, pour une journée consacrée à l’agroécologie le 17 octobre 2013, placée sous le haut patronage du ministre en charge de l’agriculture. Ainsi, pour chaque système agricole, du bio au conventionnel, les scientifiques proposent des pistes pour concilier performances environnementales et économiques. Si rien de très nouveau en soi n'en ressort véritablement -les scientifiques ayant rappelé l'importance de la rotation, de l'intérêt des mélanges d'éspèces pour les cultures (associer une légumineuse afin d'être moins dépendant des engrais minéraux azotés), des mélanges de variétés (en culture de blé par exemple afin de bénéficier de sensibilités variétales différentes aux maladies), de l'importance de la faune auxiliaire-, ce colloque aura eu au moins le mérite de "poser" les choses.
Le colloque « Agroécologie et recherche » a rassemblé près de 400 personnes venant d'horizons très divers. Sa préparation a impliqué plus de 150 chercheurs et ingénieurs de l'Inra, d'autres organismes de recherche et d'écoles d'agronomie, d'instituts techniques, de chambres d'agriculture, etc.
Quelques exemples illustrant les leviers d’action possibles :
Mieux utiliser la biodiversité
Associer plusieurs composantes (agroforesterie), plusieurs espèces végétales (rotations longues, cultures intermédiaires, mélanges) ou animales (pâturage mixte), plusieurs variétés d’une même espèce, gérer la diversité génétique au sein d’une même espèce, suivre et gérer la diversité des bordures, favoriser les auxiliaires font partie des nombreux leviers pouvant être actionnés pour mieux utiliser la biodiversité dans les systèmes agricoles.
Par exemple, des travaux de l’Inra montrent que l’utilisation d’associations de variétés de blé combinant plusieurs gènes de résistance réduit l’impact des rouilles grâce à un ensemble de mécanismes. Une stabilisation du rendement et une amélioration de la teneur en protéines ont également été démontrés, révélant l’intérêt de l’utilisation de la diversité génétique intra-spécifique.
Pour les systèmes d’élevage, le Réseau Recherche Antibiotique Animal travaille sur la réduction de l’usage des antibiotiques et le risque d’antibiorésistance. La diversité génétique de l’hôte comme du pathogène est une des pistes exploitées.
Une autre piste concerne la combinaison des espèces animales : des chercheurs ont montré l’augmentation des performances de caprins en pâturage mixte avec des bovins (par rapport à celles des caprins seuls), en raison d’une plus grande consommation de fourrage et d’un moindre impact du parasitisme. Pour les cultures pérennes : on vise l’amélioration de la mycorhization des racines de tomates par l’introduction de biodiversité végétale, pour une meilleure résistance des plantes aux stress. Des premiers travaux menés aux Antilles montrent un fort potentiel de la cive.
Gérer les paysages et les territoires
La gestion de l’insertion des activités agricoles dans les paysages et les territoires offre des leviers pour l’agroécologie : organisation spatiale des parcelles, et des éléments fixes (bandes enherbées, haies, zones humides). Des travaux ont montré l’impact des structures paysagères sur les transferts d’eau et de matière. Des zones humides artificielles peuvent intercepter les pesticides.
La modification des systèmes de culture, leur arrangement dans l’espace et dans le temps en fonction de la disponibilité en eau permet d’en limiter l’usage. Des travaux en sciences économiques et sociales visent à mieux accompagner les changements aux échelles des territoires. Des actions visent à mettre dans les intercultures des mélanges de plantes produisant du nectar et du pollen pour favoriser les pollinisateurs (abeilles domestiques).
La régulation des bioagresseurs par le maintien d’une faune auxiliaire est favorisée par la mise en place de haies composites, de bandes fleuries, leur entretien raisonné, par des interventions mécaniques réduites, l’aide à la nidification de rapaces nocturnes ou de chauve-souris, ou encore par la conservation des arbres morts.
Gérer durablement les grands cycles (carbone, azote, phosphore…)
Un premier groupe de leviers vise à réduire la dépendance des systèmes agricoles aux engrais minéraux de synthèse et à mieux utiliser les régulations biologiques des sols ; s’ajoutent ensuite d’autres actions possibles, comme l’intégration agriculture-élevage et la gestion des effluents, pour boucler les grands cycles en réduisant les pertes et les rejets.
Augmenter la part des légumineuses dans les systèmes de culture permet d’accroître l’entrée d’azote par fixation symbiotique et de limiter les émissions de gaz à effet de serre, à condition de trouver des débouchés en alimentation animale et humaine. La connaissance de la biodiversité des sols a progressé très rapidement et débouche maintenant sur des outils de diagnostic et de pilotage de la fertilité des sols et de leur capacité à stocker du carbone et à épurer l’eau. Enfin, des systèmes intégrés agriculture-élevage, recyclant les matières organiques et valorisant les effluents pour la production d’énergie (méthanisation) facilitent la fermeture des grands cycles.
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