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Oignon de Roscoff : l’INAO donne son feu vert à l’AOC

Par Jean Moullart | Publié le 10 Août 2009 à 11:10
Oignon de Roscoff : l’INAO donne son feu vert à l’AOC
Le Comité national des appellations laitières, agroalimentaires et forestières de l’INAO a approuvé, lors de sa séance du 8 juillet 2009, le projet de cahier des charges « Oignon de Roscoff » dans la perspective de reconnaissance de cette nouvelle appellation d’origine contrôlée. Le cahier des charges sera soumis aux ministres compétents en vue de son homologation par décret publié au Journal officiel de la République française.
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L’« Oignon de Roscoff » se reconnaît à son bulbe de couleur rosée à rosé-cuivrée et à ses arômes fruités spécifiques. Il est souvent présenté en tresses où les oignons sont rangés par ordre décroissant de taille jusqu’à un gros oignon terminal appelé « penn kapiten ». Il se conserve naturellement, sans traitement anti-germinatif.

Il est récolté avant dessèchement complet des fanes, ce qui lui confère son caractère juteux et sa saveur sucrée caractéristique. Avant le conditionnement, chaque oignon est pris en main pour un nettoyage et un tri qui garantissent la qualité et la typicité des produits mis en marché.

L’« Oignon de Roscoff » est produit sur 24 communes du Haut-Léon, au nord du département du Finistère, le long du littoral de la Manche, bénéficiant ainsi d’un climat océanique particulièrement doux et de sols souvent recouverts d’épais dépôts limoneux.

Ces conditions ont permis le développement des cultures d’oignons depuis le 17ème siècle. D’abord destiné aux navires faisant escale dans le port de Roscoff, l’« Oignon de Roscoff » a acquis une notoriété internationale au 19ème siècle, avec l’exportation d’une grande partie de la production vers la Grande-Bretagne par les « Johnnies », surnom donné aux producteurs d’oignons qui tressaient et vendaient leur récolte au porte à porte. Le savoir-faire propre à la culture de l’« Oignon de Roscoff » s’est maintenu jusqu’à nos jours dans cette aire géographique où chaque année 1300 à 2000 tonnes sont produites.

L’« oignon de Roscoff » présente des caractéristiques organoleptiques spécifiques qui le distinguent des autres oignons de sa catégorie. Omniprésent dans la gastronomie bretonne, sa réputation est aujourd’hui très large.

Cru, en salade ou en crudités, il s’apprécie pour son caractère fruité, sa texture juteuse et croquante, et sa saveur sucrée persistante en bouche.

Cuit, il fond rapidement et amplifie sa douceur, ce qui permet de l’associer aux poissons comme à la charcuterie.

L’appellation d’origine contrôlée est un signe français qui assure au consommateur que le produit est originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et dont la qualité ou les caractéristiques découlent de ce milieu. L’AOC résulte de la combinaison d’une production et d’un terroir délimité dans lequel interagissent des facteurs naturels, climatiques, physiques et humains, conférant au produit une typicité particulière.

Comme pour tout produit sous signe d’indentification d’origine et de qualité, des contrôles réalisés par des organismes indépendants permettent de s’assurer du respect des conditions et de la zone de production au travers d’un plan de contrôle validé par l’INAO.

 

 

 

 

 

Données chiffrées 2009 : 56 producteurs, environ 1300 tonnes produites (est.) sur 65 ha.




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