Le Crop Relay permet de faire deux récoltes la même année sur la même parcelle. En Europe cela consiste à faire une culture dérobée à condition de récolter très tôt la céréale et d’avoir suffisamment d’humidité dans le sol après la moisson.
Le principe du relay cropping est d’augmenter les chances de semer et de récolter deux cultures dans l’année. Il faut implanter la seconde culture dans la première, avant qu’elle ne soit arrivé à maturité. Aujourd’hui, les idées sont nombreuses : sarrasin implanté dans le colza, graminée semée dans le maïs...
#relay cropping @HorschMaschinen; no harvest last year; climate too cold for soyabean, let try this year with forage cabbage in wheat pic.twitter.com/NxBqnmk6CA
— Etienne Saint Laumer (@Etienneovin28) 16 juin 2017
Parmi toutes ces possibilités, L’entreprise Horsch a testé deux années de suite une forme de relay cropping : nous avons semé au printemps dans la culture de blé ou d’orge d’hiver une seconde culture, qui croît pendant que le blé ou l’orge poursuit son développement et murit. La seconde culture implantée en relay cropping se développe après la moisson du blé ou de l’orge pour être récoltée à la fin de l’été.
Following double crop conversation, video of John Kutz a farmer who is innovating in WI. Courtesy of @GrahamAdsit pic.twitter.com/UDVcK7MEWE
— Joe Bassett (@JoeatDawn) 25 novembre 2015
Oser récolter 2 fois par an : relay cropping dans le Gers.
— Sarah Singla (@SarahSingla) 4 août 2016
Le blé est récolté, le soja prend le relais pic.twitter.com/skUzaMj2ol
Lors du choix de la seconde culture, il faut garder à l’esprit que celle-ci ne doit pas dépasser les épis de blé qui seront moissonnés en premier lieu. Le maïs était donc exclu, nous nous sommes alors tournés vers le chou fourrager.
Nous avons mesuré les différences de rendement entre une parcelle de blé semée en crop relay et une parcelle semée de manière conventionnelle. Nous avons également eu deux dates de semis : une avant la montaison et une autre avant l’épiaison. Il est clair qu’en semant avant l’épiaison, les dommages générés au blé sont moins nombreux que lorsque le semis a été réalisé plus tôt. Mais selon les plantes semées, ce n’est pas toujours possible. Cette année, le printemps a été très sec. Tous les choux semés ont levé. Les choux semés avant la montaison avaient suffisamment de réserve pour survivre au sec alors que ceux semés avant l’épiaison n’ont pas survécu. La récolte du blé s’est déroulée de la même manière qu’en 2016 ; en faisant attention de ne pas rouler sur le rang en développement.
Au niveau des rendements en blé, ils se sont établis à 50% en dessous de la moyenne quinquennale, à cause de la sécheresse. Il n’y avait pas de différence significative à observer entre une parcelle en crop relay et une parcelle conventionnelle.
Après la récolte du blé, le chou a poursuivi son développement. Au 15 septembre, il y avait environ quatre tonnes de matière sèche produite par ha, ce qui aurait été impossible à produire en double culture à Schwandorf avec une récolte de blé début août. Le chou n’aurait eu que sept semaines pour se développer.
Cette récolte supplémentaire constitue un véritable levier économique. Dans le cas du chou, avec quatre tonnes de matière sèche par hectare vendues à 100€/T à une unité de biogaz, cela permet de générer 400 € de chiffre d’affaire supplémentaire par hectare. Si l’on impute à ce chiffre d’affaire les coûts de 50 €/ha de semence, de 80 €/ha de semis et de 120 €/ha d’ensilage, cela offre 150 €/ha de marge supplémentaire, sans toutefois dégrader le niveau de rendement du blé.
Relay crop soybeans planted into twin row wheat, much earlier than last year pic.twitter.com/XZd8z3C9Li
— Tim Boring (@TimBoring) 15 mai 2017
Cette technique de crop relay n’en est qu’à ses débuts. Elle doit être encore optimisée mais elle ouvre la voie à la double culture dans beaucoup de régions où elle n’est actuellement pas possible. Elle ne peut néanmoins s’établir que dans des régions où le potentiel de rendement en blé ne sera pas affecté, c’est à dire des régions avec un potentiel jusqu’à 8 tonnes par hectare. Elle montre un intérêt agroécologique évident :
D’autres essais seront mis en place sur les écartements de semis en blé d’une part et d’autre part avec d’autres cultures comme le du lin oléique, du sarrasin ou encore des cultures fourragères afin de continuer à évaluer la technique.
Source : Horsch
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