Des subventions il y en des centaines peut-être même des milliers, mais le fond IPRAD est un fond spécialement dédié au développement de pays souhaitant rentrer dans l’Union Européenne. Ce fond permet de développer des projets agricoles, mais aussi acheter du matériel agricole dans des régions pauvres de Turquie, de Serbie par exemple…
IPARD, en version simplifiée, fonctionne comme ceci : un agriculteur achète un tracteur ou machine agricole, il doit payer 100% de la valeur de cette machine. Puis il remplit un dossier auprès de l’IPARD. Une fois le dossier complété et si l’agriculteur répond aux critères de sélection, le fond IPARD rembourse à l'agriculteur entre 60 et 65 % de la valeur de la machine achetée.
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que les fonds qui sont payés ne doivent pas être remboursés par l’agriculteur. Cependant l'agriculteur doit répondre à certains critères sur la machine achetée (il ne doit pas en disposer, etc.). Par exemple un agriculteur qui possède déjà un tracteur ne peut pas remplacer son tracteur avec cette aide. L’obtention des fonds IPARD sont complexes, mais les subventions obtenues, sont suffisamment attractifs pour que les 40 millions d’euros alloués à ce fond pour la Serbie en 2018 soient déjà tous distribués, quelques semaines après l’accord de la Commission Européenne.
Pour un pays comme la Turquie, cette aide permet aux agriculteurs d’acheter du matériel de meilleure qualité, qui plus est est plus efficace, plus moderne, moins polluant et, surtout, plus économique.
Exemple d’une action menée avec le fond IPARD :
Ramazan Aydın dirige une entreprise agricole dans le district de Çerkeş en Turquie. « J'ai bénéficié du programme IPARD pour l'achat de machines et d'équipements pour la production de plantes médicinales et aromatiques. J'avais l'intention de planter du carthame et d'obtenir la partie aromatique de la plante et d'utiliser ses graines oléagineuses comme nourriture pour les animaux. J'ai postulé pour les soutiens d'IPARD II et j'ai bénéficié du soutien des machines et de l'équipement. Grâce à cette subvention, j'ai acheté un épandeur à fumier, une benne, un pulvérisateur porté, un rouleau et un semoir pour semis direct. »
« Je suis aussi le maire de mon village et pour éviter le brûlage des chaumes. Je vais essayer de convaincre mes voisins agriculteurs d’utiliser mon semoir pour implanter directement leurs cultures sur les chaumes. Ce sera une grande première dans notre région. Mes amis agriculteurs insistent sur l'impossibilité de planter sur les chaumes mais je suis persuadé du contraire... »
Une question reste cependant ouverte : Est-ce le rôle de l’Union Européenne de subventionner l’achat de matériel en Turquie ?
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