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La FNSEA est-elle en train de perdre son monopole de négociation?

Par Jean Moullart | Publié le 30 Septembre 2009 à 16:49
C'est ce jeudi qu'il reçoit tous les acteurs de la branche laitière en vue de la préparation du sommet européen de Bruxelles lundi prochain 5 octobre. Cette table ronde sur l'organisation de la filière et la régulation des marchés, réunira et c'est une première côté producteurs, l'ensemble des syndicats représentatifs du monde agricole et pas uniquement la FNSEA et les JA. C'était pourtant le cas lors de la dernière crise laitière du printemps où la réunion de Bercy entre grande distribution, pouvoirs publics et représentants agricoles ne s'est déroulée qu'en présence du syndicat majoritaire et de sa branche jeunes (voir notes et photos précédentes). On a vu l'impasse où ces discussions ont mené avec un seul bouc émissaire et des problèmes réglés en superficie.
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Pris violemment à partie il y a une semaine au Touquet par des militants de la FDSEA et lâché par le président du Space de Rennes qui n'est autre que celui de la FNSEA, dans un bain de foule en colère, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, décide de changer de fusil d'épaule. Il joue l'ouverture syndicale, mais jusqu'où cela ira-t-il?


Une nouvelle crise s'est manifestée depuis avec une grève du lait qui aura duré quinze jours et qui a hissé le débat au niveau européen. Pour sortir de cette impasse, Bruno Le Maire, outre son expérience diplomatique, ses visites de terrain, use de son esprit méthodique. Il va plus loin que ces prédécesseurs. Il recevra tous les syndicats représentatifs. Sont donc aussi invités rue de Varenne : la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne, toutes deux partisanes d'une maîtrise publique des volumes à l'échelle européenne. Une grande absente cependant : l'APLI (Association des producteurs de lait indépendants) à l'origine entre autre de la grève du lait, mais cela n'empêche pas le ministre de discuter avec cette association en d'autres lieux.

Reste que cette pluralité s'arrête pour l'instant aux portes des interprofessions. Pour le lait, la FNPL n'est composée que de représentants du syndicat majoritaire. Certaines mentalités évoluent y compris au sein de la FNPL et des autres branches du CNIEL. Finalement, on ne peut empêcher l'eau d'une rivière de couler, sinon elle emporte tout sur son passage ensuite.

Voyez le reportage vidéo,

 

Eric de la Chesnais, journaliste au Figaro en charge des questions agricoles

 


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