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Lemétayer a-t-il eu raison de minimiser la grève du lait?

Par Jean Moullart | Publié le 25 Septembre 2009 à 21:53
En refusant d'engager la FNSEA dans la grève du lait, le président du syndicat majoritaire, Jean-Michel Lemétayer s'est enfermé dans une impasse de laquelle on a du mal à voir actuellement comment il va en ressortir. En condamnant d'emblée la grève du lait, la qualifiant « d'aberration » pour finalement la « respecter » mais sans jamais pour autant entrer dans le mouvement, il s'est éloigné du monde paysan mais aussi de ses adhérents. Certains n'ont pas hésité à déchirer leurs cartes, gonflant le rang des mécontents après les céréaliers au printemps dernier. Par ailleurs en se laissant déborder par ses pairs lors de l'inauguration officielle d'un événement dont il est également président, le Space à Rennes, il a écorné sa crédibilité de syndicaliste mais aussi celle de politique. Lui à qui Nicolas Sarkozy avait proposé un jour d'être député européen et qui laisse le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, seul face à des agriculteurs en colère scandant "Lemétayer démission, Lemétayer trahison".
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A force de cumuler les mandats et les présidences, ce dernier s'est écarté peu à peu de la réalité du terrain, même s'il lui arrive de traire ses vaches le dimanche, étant « partout et nulle part »  ou « juge et partie ». Deux critiques qui reviennent le plus souvent à son égard. Alors que la grève européenne du lait a été suspendue ce jeudi 24 septembre après quinze jours de mobilisation des éleveurs, le grand absent aura été quoi que l'on pense de ce mouvement et quels que soient les chiffres avancés par les uns et les autres : le président du syndicat majoritaire.

 

Ce dernier va essayer de reprendre la main en convoquant une manifestation nationale le 16 octobre prochain. Suivant l'ampleur de la mobilisation, on verra alors si Jean-Michel Lemétayer a eu raison ou non de ne pas avoir participé à la grève du lait. S'il a retrouvé sa légitimité sur le terrain. Enfin s'il a eu raison de prendre à partie directement le président de la République, Nicolas Sarkozy. Avec pour mot d'ordre le 16 octobre : « Sarkozy notre agriculture a un prix ». Cela revient à recadrer le débat agricole sur un plan national alors que la PAC est décidée à Bruxelles d'où proviennent la plus grande partie des aides distribuées aux paysans français. D'ici là, le dossier sur la question de la régulation du lait aura franchi encore une étape supplémentaire avec un conseil européen à Bruxelles le lundi 5 octobre. Il sera toujours possible de rattraper le mouvement mais avec plusieurs tracteurs de retard.


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