Eleveurs, "gagnez du temps" grâce au taureau sans cornes!

"Grâce aux taureaux sans cornes, vous gagnez du temps", fait valoir la publicité de Creavia qui présente "la première gamme de taureaux français sans cornes", disponibles en races Prim'Hosltein et Pie Rouge.

"Naturellement, les vaches ont des cornes et, habituellement, on leur coupe à 2-3 mois pour éviter qu'elles ne se blessent accidentellement ou dans des crises d'agressivité", explique Thierry Simon, directeur général de Creavia, né en 2008 de deux coopératives du Grand Ouest.

"Mais il y a aussi à l'état naturel des exceptions, des vaches sans cornes, en raison d'un gène spécifique dominant. On les accouple avec des (taureaux) inséminateurs avec l'objectif, dans la sélection, de fixer les gènes", poursuit-il. Le caractère dominant de ce gène rend sa transmission plus simple.

"Ces taureaux sont encore pour le moment hétérozygotes, ne donnant qu'un veau sur deux sans cornes. Mais les génisses, fruits de ces accouplements, offrent quant à elles la garantie d'obtenir trois veaux sur quatre sans cornes en cas d'accouplement avec un taureau sans cornes. Sachant qu'un taureau vit en moyenne 8 ans, le renouvellement se fait vite et nous aurons bientôt des taureaux homozygotes", assure M. Simon.

"Couper les cornes de vaches, c'est une perte de temps et une corvée pour les éleveurs", souligne Jean-Pierre Mourocq, le président de Créavia, lui-même éleveur.

Ce type de recherche génétique, constate-t-il, s'inscrit dans une évolution de la profession, où le "bien-être des animaux est davantage pris en compte"

la pratique de l'écornage étant "une source importante de stress" pour les animaux. Durant les six semaines qui suivent l'opération, ce stress conduit à une baisse sensible du gain de poids quotidien.

Creavia effectue sa sélection génétique exclusivement à partir des animaux de ses 22.000 adhérents. Sur sa plaquette publicitaire figure le prix de la prestation: "24 euros la dose" (de sperme de taureaux sans cornes), "19 euros pour les adhérents".

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