Pois d’hiver : les résultats variétés 2012

Le réseau variétés pois d’hiver est coordonné par Arvalis - Institut du Végétal. Il est réalisé pour le compte de l’UNIP avec le soutien de  FranceAgriMer. Les organismes suivants : CA 10, CA 36, CA 37, CA 58, CA 80, CA IDF, Champagne Céréales, EMC2, Epis-Centre, Fdegeda 18, Florimond Desprez, Fnams, GEVES (domaines du Magneraud, de Lusignan et de la Poueze), INRA (domaines d’Auzeville-31, d’Epoisses-21 et du Rheu-35), Limagrain, Noriap, RAGT, Terrena ont collaboréà l’établissement des synthèses de rendement .

La variété de pois d’hiver « James »

James peut résister jusqu’à - 18 °C en condition d’endurcissement maximal. Elle peut être cultivée dans les régions les plus froides (Champagne, Bourgogne, Lorraine…) et en Centre Bassin Parisien. Elle était très versée cette année, ce qui a fortement pénalisé son rendement dans certains essais. Mais en année « normale », elle a une tenue de tige correcte. En moyenne sur 5 ans, James et Enduro procurent le même rendement en Centre Bassin parisien.

En sortie d’hiver, les plantes de la variété James ont un aspect peu développé, avec un port « assez plat ». Cette variété ramifie beaucoup.

La variété de pois d’hiver « Enduro »

Enduro est moins résistante au froid que James. Elle ne semble pouvoir résister qu’à - 13 °C en condition d’endurcissement maximal. Cela s’est révélé suffisant dans les régions Centre et Bassin Parisien durant les hivers 2005 à 2011. C’est la variété à privilégier dans l’ouest et le sud de la France pour sa bonne productivité et sa tenue de tige : elle est suffisamment résistante au froid pour ces régions.

Lorsqu’elle présente quelques dégâts de gel comme au printemps 2010, cette variété a une très bonne faculté de récupération si le climat est assez arrosé par la suite : dans ce cas, le rendement est finalement peu pénalisé.

La variété de pois d’hiver « Comanche »

Cette nouvelle variété présente un niveau de résistance maximal d’environ -16°C en condition d’endurcissement maximal. Elle est avec Indiana en moyenne la variété la plus haute à la récolte, valeur probablement un peu surestimée dans les essais en raison de sa tardiveté.

Elle termine sa floraison en même temps que James mais est plus tardive à maturité. Cette tardiveté a été exacerbée cette année semble-t-il en raison de ses nombreux avortements en bas de profil liés au temps frais et pluvieux.

En Centre Bassin parisien, en moyenne sur 2 ans, elle produit environ 4 q/ha de plus que Enduro et James. En moyenne sur 3 ans, comparée à Enduro elle produit environ 2 q/ha de plus dans l’ouest alors qu’elle est équivalente dans le sud ouest. En sols de craie et cranette, elle a été plus productive que James l’an passé.

La variété de pois d’hiver « Indiana »

Variété inscrite en 2011, Indiana présente une résistance au froid inférieure à celle de Enduro. Sa culture n’est à envisager que dans les régions ouest et sud ouest en excluant les secteurs les plus froids. Toutefois, dans ces régions, Enduro est aussi productive et apporte une meilleure sécurité vis-à-vis du risque de gel. L’atout d’Indiana est sa tenue de tige supérieure à celle de Enduro.

La variété de pois d’hiver « Isard »

Isard est certes la plus résistante au froid parmi les variétés inscrites au catalogue mais, du fait de sa très forte sensibilité à la verse, elle est assez peu cultivée.

Les 3 lignées en cours d’étude montrent que l’on continue à progresser régulièrement en génétique du pois d’hiver. Elles apportent un net progrès pour le potentiel de rendement. Leur tenue de tige est au moins du niveau de celle de Enduro. L’une d’elles a une résistance au froid du niveau de celle de Comanche et les 2 autres proche de celle de Enduro.

Pour les variétés à grains verts, Dove a une résistance au froid intermédiaire entre celles de Enduro et James et peut être très versée à la récolte. En revanche, Lucy est la variété la plus sensible au gel. Elle peut être cultivée sans risque dans l’Ouest et le Sud. En Centre Bassin Parisien, ce choix est plus risqué, mais les dégâts de gel sont relativement peu fréquents. Si elle est inscrite, la lignée PH 2 -12 devrait apporter un net progrès par rapport à Lucy et Dove.

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