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Protéagineux: l’UNIP donne quelques règles pour réussir l'implantation de la féverole de printemps

Par Jean Moullart | Publié le 13 Mars 2013 à 18:33
Protéagineux: l’UNIP donne quelques règles pour réussir l'implantation de la féverole de printemps

Selon l'UNIP, l'interprofession des Protéagineux, la féverole de printemps présente de nombreux atouts : un itinéraire technique relativement simple, sans apport d'engrais azotés, un potentiel de rendement élevé en terres profondes, ainsi que des débouchés potentiellement larges en alimentation animale et attractifs en alimentation humaine. Cette légumineuse a un intérêt pour l'ensemble de la rotation. Mais il est fondamental de l’implanter sur sol ressuyé.

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Le choix de la parcelle doit tenir compte de la réserve hydrique du sol, qui doit permettre d’alimenter les plantes en juin/juillet, lorsque leurs besoins sont importants (au moins 140 mm de réserve utile).

La féverole de printemps peut être semée dès la mi-février dans le nord de la France, y compris sur sol gelé superficiellement, à condition d’arriver à bien enfouir la graine. Une date de semis précoce permet d'envisager d'atteindre le rendement potentiel, mais des accidents de levée sont possibles.

Dans le Sud-Ouest, la féverole d'hiver est souvent préférée à celle de printemps pour limiter les risques de stress hydrique en fin de cycle. La féverole de printemps est plus adaptée aux conditions pédoclimatiques du nord de la France. Dans cette région, la plage optimale de semis s’étend du 15 février au 10 mars. Semer sur un sol suffisamment ressuyé est essentiel. La densité de semis se situe entre 40 et 50 grains/m².

Pour les semis précoces de début février, semez à 6-7 cm de profondeur pour limiter le risque de gel en cours de germination. A partir du 20 février, un semis à 5 cm de profondeur est convenable. Il est important de semer à cette profondeur pour échapper aux dégâts d’oiseaux et assurer une bonne sélectivité des herbicides de prélevée.

 

La féverole n’exige pas un lit de semence aussi fin et aussi nivelé que le pois. Toutefois, l’efficacité des herbicides de prélevée est liée à un bon émiettement de la terre en surface.

 

 

 

Nématode des tiges : ne pas semer des graines infestées

Le nématode des tiges provoque des gonflements et des déformations des tiges, suivis de lésions sur celles-ci qui virent au marron rougeâtre. En général, les dégâts ne sont visibles qu'à partir de la floraison sur féverole. L’infestation des parcelles peut être liée à des graines infectées par ce nématode, parasite qui se conserve jusqu’à 10 ans dans le sol et qui peut provoquer des pertes de rendement allant jusqu’à 70 %.

Il n'est pas évident de reconnaître visuellement les symptômes du nématode des tiges. Mais il semblerait  que les semences infestées soient plus sombres, plus petites, avec présence possible de petites taches répandues sur toute la surface. En cas de forte attaque, les téguments de la semence noircissent et éclatent. Un diagnostic s'impose en cas de rendement plus faible qu'escompté.

Trois laboratoires sont agréés par le Ministère de l'Agriculture et opérationnels pour réaliser les analyses : LDA 22, le laboratoire Loos-en-Gohelle et le GEVES-SNES. Selon la méthode mise en oeuvre, le coût peut varier de 25 à 85 euros HT par échantillon. Certaines coopératives procèdent à un contrôle systématique des lots de semences de féverole. De manière générale, pour limiter les risques sanitaires, il faut respecter un délai de 6 ans entre deux féveroles.

 

 

 

Désherbage : une intervention en prélevée obligatoire

En post-levée, alors que la lutte chimique contre les graminées est possible, les solutions pour gérer les adventices dicotylédones sur féverole de printemps sont très réduites. Réussir son traitement de prélevée est donc indispensable. Les interventions doivent être réalisées au plus près du semis, sur des graines bien enterrées, pour garantir un maximum de sélectivité.

 

- En prélevée, le mélange triple CENTIUM 36 CS + CHALLENGE 600 + NIRVANA S (0.15 l + 2 l + 2 l) présente le spectre le plus complet, avec un coût proche de 100 €/ha. Pour CENTIUM 36 CS, il ne faut pas dépasser la dose de 0,15 l/ha en mélange. Un sol humide au moment du traitement et dans les 8 jours qui suivent est par ailleurs indispensable pour obtenir une bonne efficacité des produits de prélevée.

 

PROWL 400 / BAROUD SC / PENTIUM FLO et CORUM sont des spécialités récemment homologuées en féverole de printemps et qui offrent des solutions de rattrapage de post-levée. Seul CORUM est strictement homologué en post-levée. Seule une application par campagne est possible pour ces spécialités.

 

- CORUM se compose de bentazone et d’imazamox ; il doit être utilisé avec un adjuvant pour bouillie herbicide (ex : DASH HC). Ce produit présente une bonne sélectivité à la dose homologuée (1,25 l/ha). L’emploi en post-levée est autorisé à partir du stade 2 feuilles de la culture et jusqu’au stade BBCH 25 (5 pousses latérales). Ce produit présente un intérêt sur des flores composées de capselles, ravenelles, repousses de colza et sanves. Il présente également une efficacité satisfaisante sur chénopodes, matricaires et renouées persicaires.

 

- PROWL 400 / BAROUD SC / PENTIUM FLO peuvent être utilisés en post-levée jusqu’à la dose de 1 l/ha en raison de risques de phytotoxicité non négligeables. L’emploi en post-levée est autorisé entre les stades 1 feuille et 8 feuilles de la culture. En situation de rattrapage, ces produits à base de pendiméthaline seront surtout valorisés dans les situations à pâturins, pensées, coquelicots, capselles et dans une moindre mesure véroniques et renouées.

 

 

 

Et le désherbage mécanique ?

La féverole est une espèce qui se prête bien au désherbage mécanique, puisqu’il peut être réalisé jusqu’au début floraison ou la limite de passage de tracteur. Pour les féveroles d’hiver, leurs ramifications limitent les interventions jusqu’au stade 8 feuilles

L’utilisation d’une bineuse doit avoir été prévue dès le semis, avec un écartement entre rangs adapté à l’outil. Bineuse, herse étrille et même houe rotative sont utilisables en post-levée de la culture à partir du stade 2-3 feuilles. La herse et la houe peuvent également être utilisées en prélevée de la culture.




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