Association Bleu Blanc Coeur: "ça y est, la monnaie CO2 est en circulation!"

Parmi les 80.000 producteurs de lait français, 3112 ont souscrit un abonnement au service Visiolait (1) qui permet de mesurer en temps réel la production de méthane du troupeau. Ces éleveurs produisent ensemble 1,3 milliard de litres de lait.

Parmi ces 3 112 producteurs de lait, 478 ont signé un engagement à la démarche « lait durable » de Bleu-Blanc-Coeur (BBC). Pour eux, non seulement le méthane est mesuré à chaque analyse de lait, mais, ils s’engagent aussi à nourrir leur troupeau selon le cahier des charges de l’association BBC (2).

Parmi ces 478 éleveurs, 18 constituent le groupe pilote qui démarre l’utilisation de la « monnaie CO2 » de Bleu-Blanc-Coeur. Ces « pionniers » ont donc commencé en août 2013 à éditer des bons CO2 pour payer les courses du ménage, des dépenses d’insémination, des factures d’aliments, des produits de traite, des biens d’équipement de l’élevage, etc…

Une fois l'expérimentation réalisée, l'objectif est de convaincre un maximum d'éleveurs

Lorsque le groupe pilote fonctionnera bien, la monnaie vertueuse en CO2 convaincra d’autres éleveurs de « faire l’effort » pour leurs vaches et pour la planète. « Des fournisseurs engagés comprenant cet effort et le valorisant, alors, dans un an, peut-être que ce seront 1 000 producteurs de lait qui utiliseront la monnaie CO2 créée par Bleu-Blanc-Cœur » analyse .

Lorsque tous les acteurs engagés feront leurs comptes, ils constateront qu’ils développent leur activité et que le « business vert » a un sens. Alors, dans deux ans, ce seront 5 000 éleveurs qui pourront disposer de cette monnaie CO2, et plus encore certainement.

Bleu-Blanc-Coeur est la première dans le domaine de l’environnement, comme elle a été la première en nutrition des animaux au profit des hommes.

(1) « Visiolait » de Valorex, « Profilia » de Terrena, « Lactoscope » de Sanders, « Plateforme lait  durable » de Cantaveylot, « Ecométhane » de Sodiaal, , etc… qui utilisent le brevet INRA-Valorex 2008 qui a servi de base à la méthodologie « Kyoto ».

(2) Ce cahier des charges a pour obligation de moyens l’interdiction d’emploi de certaines matières premières (huiles de palme, additifs chimiques), la limitation de certaines autres (maïs et soja, notamment). Elle prévoit en outre une présence obligatoire d’une source végétale d’Omega 3 (herbe, lin, luzerne…) toute l’année dans les rations.

(3) ENSPR : Ecole Nationale de la Santé Publique de Rennes.

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