Claude Tabel, Directeur de la Recherche chez RAGT Semences explique en quoi consiste le métier du sélectionneur et quels sont les enjeux de la sélection pour les années à venir. La production de variétés plus tolérantes à la sécheresse fait partie des projets de recherche actuels.
Le métier du sélectionneur consiste à observer les plantes dans le but de réaliser les bons croisements, et de choisir les bons individus parmi la descendance des géniteurs. Les biotechnologies interviennent pour caractériser les gènes des deux variétés croisées, et les combiner.
Le but premier du sélectionneur est de satisfaire les besoins des utilisateurs des variétés, c’est-à-dire les agriculteurs. La variété idéale doit être la moins gourmande possible en intrants et tolérante aux stress climatiques, tout en étant productive pour assurer un revenu décent à l’agriculteur.
Le sélectionneur doit également prendre en compte les exigences des transformateurs. A titre d’exemple, le blé sélectionné pour produire du pain doit répondre aux critères de la panification.
Enfin, un bon sélectionneur anticipe les besoins futurs des utilisateurs. Dans la perspective d’une augmentation des risques de sécheresse durant le cycle végétatif, la sélection devra s’orienter vers des variétés plus tolérantes au manque d’eau et valorisant mieux l’azote.
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