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ARVALIS identifie un risque « fusariose » élevé pour les blés à floraison

Par Jean Moullart | Publié le 30 Mai 2012 à 15:27
ARVALIS identifie un risque « fusariose » élevé pour les blés à floraison

Cette dernière décade a été ponctuée de nombreux épisodes pluvieux. ARVALIS-Institut du Végétal indique que pour les blés proches de la floraison ou en floraison, le risque « fusariose » est significatif, cela d’autant plus que le risque agronomique est élevé.

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Le cumul des pluies pendant cette période (-7/+7 jours autour de la floraison) est en effet un bon indicateur. Avec plus de 40 mm, le risque est élevé, moyen entre 10 et 40 mm et faible avec moins de 10 mm. Le retour de températures élevées, prévu en fin de semaine et associé aux précipitations de ces derniers jours, va certainement générer des libérations d’ascospores  particulièrement intenses.

 

Attention toutefois, toutes les parcelles ne méritent pas d’être traitées pour autant. Dans les situations les plus courantes - avec précédent blé, colza, tournesol, pois, féverole, betterave, pomme de terre -, le seuil de 40 mm devra être atteint (ou prévisible) et être associé à une variété sensible (sensibilité risque DON < 4, ou blé dur) pour justifier d’un traitement. En revanche, derrière maïs ou sorgho, le risque est presque généralisé (exception faite des variétés les plus résistantes, comme Apache en système labouré qui pourrait peut être supporter une impasse).

 

 

Quelles spécialités préconiser ?

Concernant le choix de produit, là où il est encore possible de choisir, notre conseil oriente vers le prothioconazole (Prosaro, Piano, Fandango S, Foster, Joao), la molécule la plus polyvalente actuellement sur l’ensemble des espèces présentes sur l’épi.

 

A défaut, le prochloraze associé au tébuconazole est une alternative (Epopée, Diams, Galactica, Nebraska).

 

Quant au methyl-thiophanate (Cercobin, Topsin 500 SC), son rôle est davantage de renforcer l’activité sur F.graminearum, la résistance à cette substance active étant installée chez les 2 espèces de Microdochium spp.

 

Les solutions avec strobilurines sont d’un intérêt très aléatoire, compte tenu des résistances, elles aussi,  très largement installées chez les 2 espèces de Microdochium spp..

 

Enfin, les solutions de type tébuconazole, metconazole, ou encore époxiconazole + dimoxystrobine sécuriseront vis-à-vis de F.graminearum et minimiseront le risque mycotoxines, mais sans prendre en compte Microdochium spp. L’addition de prochloraze peut être une solution pour étendre le spectre du traitement, mais attention toutefois à ne pas multiplier les applications de prochloraze.

 

La dose recommandée est au minimum de 75% de la dose homologuée. Seules les solutions les plus efficaces (à base de prothioconazole) peuvent encore donner des résultats satisfaisant à 50% de la dose.

 

Le stade clé d’intervention est le stade floraison ou mieux encore, les périodes de contaminations pendant la floraison. En toute probabilité, pour les blés actuellement au stade ou proche du stade sensible, les éclaircies de fin de semaine seront une fenêtre idéale de traitement coïncidant avec de probables contaminations. Pour les blés qui ne sont pas encore épiés, la décision sera à considérer en fonction des précipitations des jours qui viennent et des prévisions disponibles le moment venu.




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