Vous êtes ici:

En désherbage postlevée, deux stratégies différentes pour les vivaces et les annuelles

Par Joagri | Publié le 13 Mai 2016 à 12:07
En désherbage postlevée, deux stratégies différentes pour les vivaces et les annuelles
Vivaces : intervenir sur des plantes suffisamment développées, en postlevée 
Annuelles : intervenir sur des plantes peu dévelopées, en postelevée
Lancer la discussion sur le forum

Pour maîtriser les vivaces, il faut des doses élevées appliquées sur des adventices développées (20 à 30 cm). A l’inverse, le contrôle des annuelles se fait avec des doses plus faibles sur des adventices peu développées (4 à 6 feuilles maxi pour les dicotylédones). Il faut donc, dans la majorité des cas, dissocier les deux traitements.

 

Concrètement, pour le cas du liseron par exemple, il est recommandé d’intervenir avec un herbicide spécifique une première fois à 5-6 feuilles du maïs (2/3 de la dose) puis une seconde fois entre 8 et 10 feuilles (1/3 de la dose). Le stade 6 feuilles correspond au stade limite d’utilisation en plein d’un dérivé auxinique à forte dose.

 

 

Mettre en place une stratégie globale

 

Dans le cadre d’une stratégie globale (annuelle et vivaces) en deux passages, le premier passage cible la flore annuelle et ne doit pas être un frein au développement des vivaces qui doivent atteindre la taille critique de 20-30 cm sur le deuxième passage.

 

Avec une stratégie « prélevée puis postlevée » comme « tout en postlevée » :


• Le premier passage cible les graminées estivales et les dicotylédones annuelles. Il doit permettre de contrôler durablement les graminées sans freiner le développement des vivaces, qui doivent atteindre idéalement un stade de 20-30 cm au moment du deuxième passage.

 

• La seconde application en postlevée a pour but de détruire les dicotylédones annuelles et vivaces : dicamba à 2/3 de dose + tricétone et/ou sulfonylurée anti-dicotylédones. Mieux vaut éviter les mélanges nicolsulfuron + dicamba au-delà de 6 feuilles. En cas de mélange, la dose de dicamba et de nicosulfuron doit être adaptée.

 

• Si on veut agir durablement sur la pression liserons, une troisième application peut être envisagée avec le tiers complémentaire du dérivé auxinique sur les nouvelles levées, sous réserve qu’elles soient suffisamment développées. Cette dernière application peut donc souvent faire appel à un traitement en dirigé.

 

 

Clémence ALIAGA, Aude CARRERA, Gilles ESPAGNOL, Sylvie NICOLIER (ARVALIS – Institut du végétal)




Images associée(s) à cette actualité :


Commentaire(s)


Autres articles sur ARVALIS-Institut du Végétal

Matériel et Equipements
A ce jour, compte-tenu des dates de semis précoces et des conditions climatiques actuelles –chaudes et déficitaires en pluviométrie- les récoltes de maïs fourrage pourraient avoir deux à trois semaines...
Lire la suite >>>
Protection des cultures
« De la réussite du désherbage dépendra le niveau de rendement de la culture et l’enherbement de la parcelle lors des cultures suivantes » indique Bertrand Carpentier, expert du maïs fourrage chez ARVALIS...
Lire la suite >>>
Fertilisation
Il fait sec, même très sec sur de nombreuses régions, et les appports d'engrais azotés sont pour le moment inefficaces. Le saviez-vous ? il faut 15 mm de pluie pour valoriser un apport d’engrais azoté...
Lire la suite >>>
Services
La verse des céréales, qu’elle soit d’origine physiologique ou pathologique, peut engendrer des pénalités significatives (pertes de rendement, difficultés de récolte, dégradation de la qualité à la récolte...
Lire la suite >>>
Protection des cultures
Pour les parcelles de blés qui n’ont pas encore atteint le stade dernière feuille étalée ( DFE), la fraîcheur actuelle peut mettre en défaut la protection des feuilles sur variétés sensibles si le premier...
Lire la suite >>>