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Pois et féverole d’hiver : les cultures d'hiver sont moins sensibles au stress hydrique

Par Jean Moullart | Publié le 14 Octobre 2012 à 18:19
Pois et féverole d’hiver : les cultures d'hiver sont moins sensibles au stress hydrique

D’après ARVALIS-Institut du Végétal, les protéagineux d'hiver tels que le pois et la féverole d'hiver sont une alternative intéressante aux cultures de printemps dans les sols exposés au stress hydrique au printemps. Il convient de les semer suffisamment profondémment de manière à augmenter leur résistance au gel.

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Dans les parcelles saines où il est possible de semer tôt et dans les secteurs sans crainte de déficit hydrique important dans la phase sensible autour de la floraison (mi-avril à fin mai), le pois de printemps reste le meilleur compromis rendement – tenue de tige – tolérance aux maladies. Cependant, le pois d’hiver présente un intérêt dans les situations à fort risque de déficit hydrique au printemps (sols séchants) et dans les secteurs où les semis précoces (de fin janvier à fin février) ne sont pas envisageables (sols hydromorphes). Le décalage du cycle du pois d’hiver lui assure également d’autres avantages par rapport à la culture de printemps : la tolérance à l’Aphanomyces dans les sols contaminés et la moindre sensibilité aux insectes de début de végétation (thrips et sitones).

 

 

Concernant la féverole, étant donnée la forte sensibilité de l’espèce au déficit hydrique en fin de cycle, les semis d’automne sont également les plus appropriés dans les situations à risque de déficit hydrique. Par rapport au pois, cette espèce présente l’avantage d’être relativement tolérante au type de sol (terrain argileux ou caillouteux) et peut s’accommoder d’un lit de semence relativement grossier. Tolérante à l’Aphanomyces dans les parcelles contaminées, la récolte de la féverole est facile, grâce à une tige rigide.

 

 

Implantation des protéagineux d'hiver : les points clés

La date de semis optimum se situe sur tout le mois de novembre, pour le pois comme pour la féverole. C’est un bon compromis pour une bonne résistance au froid hivernal et pour éviter le risque de gelées tardives autour de l’initiation florale (6-8 feuilles). L’état de ressuyage du sol lors du semis est le premier facteur de réussite des cultures. Il vaut mieux retarder le semis, plutôt que de travailler un sol trop humide.

 

La féverole doit être semée profond, au moins à 7-8 cm, pour augmenter sa résistance au gel. Pour le pois, un semis autour de 4 cm de profondeur suffit.

 

Travail du sol : attention au tassement. Avec ou sans labour, le travail du sol vise à obtenir un lit de semences bien aéré sur les 15-20 premiers centimètres. C’est essentiel pour le bon développement des nodosités sur les racines. Les bactéries responsables de la fixation de l’azote atmosphérique qui sont hébergées dans ces nodosités sont en effet très sensibles à un défaut d’oxygène, et donc aux sols tassés.

 

 

 

Densités de semis conseillées sur pois et féverole (dans la période de semis recommandée) :

                                          Pois d’hiver          Féverole d’hiver

                                    Grains/m²  kg/ha     Grains/m²    Kg/ha

Sol limoneux

ou bonnes conditions    70 à 80    130 à 160     22 à 25    110 à 150

Sol caillouteux ou

conditions moyennes     80 à 90    150 à 180     25 à 30    120 à 165

 

 

Pour la féverole, des écartements entre rangs de semis jusqu’à 40 centimètres sont possibles. Cela permet d’envisager le binage sur cette culture où il n’y a pas de solutions herbicides en post levée.

 

Par Michel MOQUET (ARVALIS - Institut du végétal)




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