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Conservation des grains : après le nettoyage, le contrôle des installations de stockage

Par Jean Moullart | Publié le 30 Juin 2013 à 15:34
Conservation des grains : après le nettoyage, le contrôle des installations de stockage

La moisson approche. Si ce n'est déjà fait, Catherine Renaud d'ARVALIS - Institut du végétal nous invite à vérifier et entretenir son matériel, pour prévenir et minimiser les désagréments des pannes en cours d’exploitation.

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Tout d’abord, une visite rapide de l’ensemble des installations permet de vérifier l’état visuel des bâtiments et du matériel et ainsi se remémorer les éventuelles interventions réalisées au cours de la campagne précédente. Il faut également s’assurer de l’étanchéité des bâtiments aux prédateurs. Vérifier l’état des toitures et des filets anti oiseaux ainsi que les fissures et orifices dans le bardage qui pourraient laisser entrer les rongeurs.



Ensuite, il faut vérifier l’indicateur d’humidité, mobile ou embarqué, car c’est lui qui va permettre de déterminer la date de récolte et l’aptitude à la conservation des grains. Il s’agit de vérifier l’état de la pile et de la remplacer s’il y a lieu. Pour ceux qui sont équipés d’une cellule peseuse, s’assurer que son mouvement n’est pas entravé par de la poussière ou des particules végétales. Nettoyer si nécessaire avec un pinceau ou un chiffon. Pour vérifier son exactitude et ainsi éviter des surprises, il est judicieux, à l’aide d’échantillons de teneur en eau différentes, de comparer ses résultats à l’appareil d’un organisme stockeur, qui a l’obligation de contrôler ses appareils annuellement.



L’installation de manutention dans son ensemble doit être mise en route afin de s’assurer que tous les fusibles sont bons, que les prises électriques sont en bon état, qu’il n’y a aucun bruit suspect et qu’aucun objet indésirable (nid d’oiseaux ou de rongeurs, …) ne vient entraver la bonne marche des différents matériels.

Certains motoréducteurs nécessitent un ajustement de leur niveau d’huile. L’entretien des courroies d’entrainement consiste à l’examen de la tension et de leur aspect extérieur (présence de fissures, craquelures). Leur durée de vie dépend de leur tension : trop tendues, elles risquent de détériorer les roulements et les paliers, tandis que mal tendues elles provoquent des patinages, risque de s’échauffer et de détériorer les poulies.


Il convient également de vérifier l’alignement des poulies sous peine de provoquer une usure prématurée des flancs de courroies. Ces dernières ne doivent pas être en contact avec le fond de la gorge. Notons que lorsqu’une courroie est défectueuse dans un jeu, c’est le jeu entier qui doit être changé après vérification des alignements, sous peine que l’usure se reproduise rapidement. Pour les roulements, pour détecter d’éventuelles zones de frottement, faire tourner l’arbre à la main en écoutant les bruits suspects. Certains nécessitent des graissages. Pour ce qui est des transporteurs, à chaines ou à bandes, il convient de vérifier leur tension. Pour les transporteurs à bandes et les élévateurs à godets, il faut tout particulièrement vérifier le déport de bande à vide et en charge qui peut être très différent.

Pour ceux qui ont un nettoyeur/séparateur, vérifier l’état des grilles, elles peuvent se déformer, les perforations peuvent d’abimer et s’obstruer. Une vérification des manches filtrantes n’est pas à exclure.

 



Vient ensuite le contrôle de la ventilation : contrôler le sens de rotation des ventilateurs alimenté en triphasé, s’il tourne à l’envers le ventilateur ne fournira qu’un tiers de son débit. L’étanchéité des raccords du système de ventilation doit être vérifiée ainsi que l’état des perforations des gaines de ventilation qui peuvent êtres endommagés ou obstruées.

Pour terminer, il reste le contrôle des sondes mobiles de températures par comparaison avec un autre thermomètre.




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