Vous êtes ici:

Des pesticides interdits et des Perturbateurs Endocriniens (PE) dans des fraises

Par Jean Moullart | Publié le 09 Juillet 2013 à 15:38
Des pesticides interdits et des Perturbateurs Endocriniens (PE) dans des fraises

Générations futures a lancé une campagne d’analyses de résidus de pesticides dans les fraises vendues en France (en provenance de France et d’Espagne). Sur 49 échantillons analysés, 91,83% contenaient un ou des résidus de pesticides et au total, 71,42% des échantillons contenaient des pesticides (35/49). A noter que le taux de présence de résidus de la quasi totalité des molécules trouvées était conforme à la norme. Générations Futures n’a repéré qu’un seul dépassement de Limite Maximale en Résidu (LMR) pour l’acrinathrine soit un taux de non conformité de 2,04%.

Lancer la discussion sur le forum

Générations Futures  a retrouvé en tout 37 molécules différentes dont 8 Perturbateurs endocriniens différents (chlorpyriphos-ethyl, endosulfan, flutriafol, iprodione, myclobutanil, penconazole, pirimicarb, triadimenol).

 

Ces analyses ont également révélé la présence de résidus de pesticides interdits ou interdits d’usage sur la fraise dans les pays de production (France ou Espagne).  2 échantillons français sur 26 (soit 7.69%) contenaient de l’endosulfan, un insecticide organochloré interdit en Europe depuis 2005 et inscrit sur la liste des Polluants Organiques Persistants devant être éliminés au niveau mondial dans le cadre de la convention de Stockholm, convention mise en œuvre sous l’égide de l’ONU. 2 échantillons espagnols sur 23 (soit 8.69%) contenaient du carbosulfan, un insecticide interdit en Europe depuis 2007.

 

 

 

Pesticides d’usage interdit sur la fraise dans les pays de production

3 autres échantillons français sur 26 (11.53%) contenaient des substances actives (SA) autorisées en France mais pas sur la fraise : 2 contenant de la flonicamide et un l’acétamipride.

2 autres échantillons espagnols sur 23 (8.69%) contenaient des SA autorisées en Espagne mais non autorisées sur la fraise : un contenant le spirotetramat et l’autre le dimetomorphe.

 

« Nous alertons nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides Perturbateurs Endocriniens(PE) et d’adopter une stratégie nationale sur les PE ambitieuse » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « De plus, la présence de pesticides interdits en Europe ou sur la culture de la fraise dans plus de 18% des échantillons testés est proprement inacceptable. Là encore, nous attendons une action forte du Gouvernement qui doit faire rapidement cesser cette situation, sur cette culture et sur toutes les autres » a-t-il ajouté.




Images associée(s) à cette actualité :


Commentaire(s)


Autres articles sur Générations Futures

Protection des cultures
Pour Générations Futures, l'étude indique les grandes insuffisances de l’évaluation qui ne tient compte que des effets de la substance active (seule) pour la toxicité chronique. GF (Générations Futures)...
Lire la suite >>>
Protection des cultures
François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, Corinne Lepage, député européen (parti « Cap21 »), le Professeur Gilles-Eric Séralini et Joël Spiroux Président du CRII-GEN (Comité de Recherche...
Lire la suite >>>
Protection des cultures
L’association environnementale « Générations Futures » félicite le Sénateur écologiste Joël Labbé pour avoir fait avancer hier soir une proposition de loi visant à interdire l’usage de pesticides par des...
Lire la suite >>>
Services
Alors que s'est achevée il y a quelques jours la consultation publique sur la Stratégie Nationale sur les Perturbateurs Endocriniens (SNPE) et qu'à Bruxelles se négocie la future définition réglementaire...
Lire la suite >>>
Services
Générations Futures démontre que certains aliments contiennent des résidus de néonicotinoïdes, famille d’insecticides mise en cause dans le dépérissement de colonies d’abeilles. L’association environnementale...
Lire la suite >>>