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Protection fongicide des céréales: ARVALIS rappelle quelques règles pour faire durer les SDHI
Pour limiter le risque d’apparition de résistance vis-à-vis des fongicides SDHI, en particulier ceux de la dernière génération (Adexar de BASF et Aviator XPro de Bayer), ARVALIS-Institut du végétal recommande de les associer avec d’autres molécules afin de diversifier et d'alterner les modes d’action dans les programmes de protection. Le risque de résistance des maladies aux SDHI existe en effet puisque des souches résistantes ont été isolées en 2012 pour deux pathogènes: « Pyrenophora teres » (Helminthosporiose de l’orge) et « Mycosphaerella graminicola » (septoriose du blé). Pour rappel, 70% des blés français et 80% des orges françaises ont reçu une SDHI en 2013 (+25% par rapport à 2012). C'est dire l'importance que prend cette famille chimique. Il y a donc nécessité de la préserver.
"Même si la fréquence et des facteurs de résistance observés à ce jour n’ont pas donné lieu à craindre pour l'activité pratique des SDHI, l’objectif à partager entre tous les acteurs présents sur le terrain est de faire durer l’efficacité de cette famille chimique le plus longtemps possible" martèle Jean-Yves Maufras, ingénieur "maladies et méthodes de lutte" à ARVALIS.
Il est donc important, selon ARVALIS, de respecter les recommandations d’usage pour cette famille:
- Pour l'helminthosporiose de l'orge
Toujours associer les SDHI et les strobilurines avec des fongicides efficaces présentant d’autres modes d’action (en particulier prothioconazole ou cyprodinil).
Diversifier les modes d’action en pratiquant l’alternance : éviter en particulier les doubles applications de SDHI, de strobilurines, de prothioconazole, d’époxiconazole et de cyprodinil.
- Pour la septoriose du blé
Malgré une érosion de l’activité de tous les triazoles au champ, l’époxiconazole, le prothioconazole, et le metconazole demeurent les plus efficaces. En revanche, l’action des triazoles doit généralement être renforcée par des fongicides multisites (chlorothalonil, mancozèbe) ou du prochloraze ou un SDHI.
Pour limiter la pression de sélection fongicide, en particulier sur les phénotypes émergents, on diversifiera les modes d’actions et les molécules au sein d’un même mode d’action. Ainsi, on limitera les applications de SDHI à une seule application par saison quelle que soit la dose. Dans le même objectif, l’introduction du chlorothalonil dans les programmes de traitement est recommandée.
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