Le rendement national moyen en maïs grain pour la récolte 2013 est estimé à 89 q/ha (estimation ARVALIS du 5 décembre 2013). Il est inférieur de 4 q/ha à la moyenne des dernières années. Cette moindre performance résulte de conditions de culture calamiteuses dans plusieurs grandes régions de production. Les récoltes tardives s’expliquent par des retards de maturité, liés à des semis tardifs, des sommes de température qui n’atteignent pas toujours les normales, mais aussi par les précipitations abondantes de fin octobre et début novembre qui ont perturbé les chantiers de battage. Même si le bilan agroclimatique de 2013 est à nuancer selon les régions, les dates de semis, le froid de début de cycle et les déficits hydriques de l’été en culture pluviale constituent les principaux facteurs limitants d’une année qui figure parmi les plus froides et pluvieuses au printemps et parmi les plus chaudes à l’automne depuis les 30 dernières années.
Un début de cycle ô combien difficile
Il a fallu attendre début juillet, pour retrouver un régime de températures permettant de neutraliser les retards de végétation qui s’étaient creusés au fil des jours. Les pluies abondantes de l’hiver et du printemps ont retardé de quelques jours à plusieurs semaines les semis qui, de plus, se sont parfois réalisés dans des parcelles à structures de sol dégradées (labours et reprises des sols en conditions humides). Les abondantes précipitations qui se sont abattues entre le 10 mai et le 10 juin dans le Sud de la France ont, non seulement repoussé les semis qui n’avaient pu être réalisés avant, mais aussi créé des situations d’hydromorphie préjudiciables. On estime même qu’environ 25 000 ha de maïs n’ont pu être semés. Les températures froides de cette séquence ont eu des conséquences négatives directes et indirectes. Elles ont retardé le cycle des cultures et affecté l’efficience de la photosynthèse durant la période de croissance des feuilles et tiges. Elles ont limité les évaporations qui auraient assaini les sols, mais aussi allongé l’exposition des parcelles aux ravageurs et à la compétition des adventices. La difficulté de réapprovisionnement en semences de variétés plus précoces n’a pas toujours permis d’ajuster les durées de cycle à ces conditions exceptionnelles qui ont affecté les parcelles de l’Aquitaine et du Centre-Est.
La qualité des lots de semences a aussi été mise à l’épreuve en 2013 sous l’effet des températures froides de la levée au stade 8 feuilles, se traduisant par quelques pertes de densités et des hétérogénéités de développement.
Des températures favorables au remplissage des grains
C’est sur des plantes encore peu développées et enracinées, et souvent hétérogènes, que la séquence de températures maximales et d’ETP les plus élevées de l’été s’est installée en juillet avant la floraison, affectant la biomasse des plantes. En revanche, les orages de fin juillet et de début aout ont sauvé la mise en place des grains dans les parcelles en culture pluviale qui ont fleuri à cette époque-là. Accompagnés de gros coups de vent, ils ont toutefois causé localement des dégâts de verse importants dans le Centre-Ouest et en Alsace notamment.
50% du déficit en somme de température (50 à 150 degrés-jours pour les semis du 21 avril) a été comblé entre le 1er juillet et le 10 août.
Pour les floraisons très tardives des semis tardifs, les conditions de faible pluviométrie du mois d’août et du début du mois de septembre ont pénalisé l’installation des grains et le début de leur croissance. Compte tenu des retards de stades, les irrigations tardives ont été bien valorisées du fait d’une fin de croissance des grains dans des conditions de températures et d’éclairements supérieures aux normales des mois de septembre et octobre. Les disponibilités en eau d’irrigation n’ont pas été limitantes en 2013 après les bonnes reconstitutions des réserves de l’hiver et du printemps.
Mi-octobre une grande partie du déficit de somme de température avait été rattrapé pour les semis précoces avec cependant des situations très variables selon les régions. L’Ouest, le Nord et le Centre de la France présentaient des bilans de sommes de températures équivalents à supérieurs aux normales entre les 21 avril et les 31 octobre, alors que le déficit thermique restait significatif dans le Sud-Ouest, l’Ain et la Vallée du Rhône, des zones doublement pénalisées par des retards de semis. Les éleveurs de l’Ouest, notamment en Bretagne et Pays de la Loire, se sont fait surprendre par les vitesses de maturation des maïs fourrage du fait des températures élevées de septembre et des déficits hydriques avec parfois des récoltes à des teneurs en matière sèche très élevées. Les températures supérieures aux normales du mois d’octobre ont fourni une réelle aubaine de dessiccation du grain que les producteurs ont essayé de valoriser.
Toutefois, le report des dates de récolte a conduit à une prise de risque de verse et de récolte en conditions de sol très humide avec l’épisode pluvieux de début novembre. Pour ce qui concerne les maïs de tête d’assolement de blé d’hiver, les récoltes ont souvent été déclenchées avant la maturité physiologique pour effectuer les semis de céréales à paille. Les teneurs en eau du grain élevées (comprises entre 28 et 38%) ont alourdi la logistique de collecte avec des besoins de séchage qui vont peser sur les résultats économiques.
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