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En blé le froid peut mettre à mal la persistance des fongicides

Par Joagri | Publié le 02 Mai 2016 à 11:36
En blé le froid peut mettre à mal la persistance des fongicides

Pour les parcelles de blés qui n’ont pas encore atteint le stade dernière feuille étalée ( DFE), la fraîcheur actuelle peut mettre en défaut la protection des feuilles sur variétés sensibles si le premier traitement a été déclenché très tôt (1 nœud). Un relais peut être envisagé avant le traitement pivot à DFE.

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La fraîcheur actuelle ralentit le développement du blé et le stade dernière feuille étalée (DFE) se fait attendre. En parallèle, les températures basses ralentissent également la durée d’incubation pour la septoriose et la rouille brune, si bien que les contaminations en cours sur les F3 et les F2 définitives mettront plus de temps à sortir (quatre semaines au lieu de trois). En revanche, pour la rouille jaune, qui a des besoins thermiques plus bas (l’incubation continue à progresser dès 4°C), les conditions actuelles sont idéales avec les pluies fréquentes qui assurent une hygrométrie suffisante.

 

Ne pas anticiper le T2 avec son SDHI

 

Toutefois, le froid actuel ne doit pas changer le raisonnement pour le délai de ré-intervention : il reste de 20 jours, particulièrement sur variétés sensibles à la rouille jaune ou à la septoriose (note < 5).

 

Or, si le premier traitement a été déclenché début avril contre ces maladies, il sera difficile d’attendre le stade DFE pour réaliser son T2, stade optimal pour contrôler la septoriose avec un mélange triazole + SDHI.

 

Anticiper le T2 et traiter au stade dernière feuille pointante c’est prendre un risque sur l’efficacité de son traitement sur une année où la pression septoriose est forte (et/ou sur variétés sensibles).

 

Dans les situations où le T1 est intervenu trop tôt (sur la F4 définitive et la F3 pointante), la F2 qui est sortie après n’a pas reçu de protection. Cela doit conduire sur variété sensible à réaliser un traitement relais, «T1 bis » pour assurer un continuum de protection avant le stade DFE.

 

Ce T1 bis étant un traitement d’attente du stade DFE, une dose réduite est donc suffisante. On peut intervenir avec une association à base de triazole et chlorothalonil (Avoca Premium, Marathon,…) ou triazole + folpel (Broadway) ou encore triazole + prochloraze (épopée, …).

 

Pour éviter cette situation, il fallait pouvoir retarder suffisamment sa première intervention au stade F2 pointante, c’est-à-dire à 2-3 nœuds.

 

Gilles COULEAUD, Jean Yves MAUFRAS (ARVALIS – Institut du végétal)




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