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ARVALIS va mettre en place un « Plan d’action Protéines » pour les blés tendres français

Par Jean Moullart | Publié le 27 Septembre 2013 à 21:10
ARVALIS va mettre en place un « Plan d’action Protéines » pour les blés tendres français

La teneur en protéines des blés tendres français est en moyenne de 11,2% pour la récolte 2013, en retrait de 0,2% par rapport à l’année 2012. Les variations entre régions sont importantes. Par ailleurs, « seuls » 66% des blés dépassent les 11%. Si la France veut garder ses positions à l’export (la moitié des 32,4 millions de tonnes de blé tendres produits en France est exportée), il est indispensable de remonter ce taux. C’est pourquoi, ARVALIS-Institut du Végétal va proposer un plan d’actions auprès des agriculteurs et prescripteurs dès cet automne pour viser un taux de protéines de 11,5%. Au menu : privilégier les variétés à bon taux de protéines, rappeler l’intérêt de la stratégie à 3 apports azotés (au lieu de 2), ne pas hésiter à faire un apport post-épiaison et faire appel à des outils d’aide à la décision (type Farmstar, Jubil, N-Tester,…). Enfin, l’institut organisera un colloque technique en mai 2014 sur le thème « protéines et mycotoxines ».

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Privilégier des variétés qui ont les meilleurs coefficients de transformation de l’azote en rendement et en protéines

C’est un fait, toutes les variétés de blé ne se valent pas au niveau de l’efficience de l’azote.

Dès cette année, ARVALIS va mettre en place un classement des variétés en fonction de leur taux en protéines collecté depuis des années dans les essais.

Au niveau de l’inscription, ARVALIS va inciter le CTPS (Comité Technique Permanent de la Sélection) à davantage intégrer le critère protéines et efficience vis-à-vis de l’azote dans la sélection des nouvelles variétés de blé tendre. Nous ne verrons malheureusement les fruits de ce travail que dans une dizaine d’années.

 

 

L’importance du fractionnement de l’azote en 3 passages plutôt qu’en 2 passages

Si, sur le terrain, le fractionnement en 3 passages de l’azote est aujourd’hui massivement utilisé, les ingénieurs d’ARVALIS craignent que certaines régions, qui ont connu des taux de protéines assez bas en 2013, remettent en cause cette stratégie. Pourtant, les essais mis en place depuis des années par l’institut militent fortement pour la stratégie à 3 apports qui apporte 0,3% de protéines en plus par rapport aux 2 apports.

 

 

Faire appel à des outils d’aide à la décision

Plusieurs technologies ont été mises au point pour instrumenter le pilotage de la fertilisation azotée. On estime que ces technologies  couvrent aujourd’hui 650.000 ha. Les agriculteurs peuvent faire appel à :

- l’analyse de la teneur en nitrate du jus de base de tige avec Jubil (brevet ARVALIS et INRA),

- l’analyse de la teneur en chlorophylle par transmittance des feuilles avec NTester (commercialisé par Yara et paramétré par ARVALIS),

- l’analyse de la teneur en chlorophylle par réflectance avec Farmstar (téledétection par image satellite, coproduction ARVALIS et ASTRIUM).

 

L’ensemble de ces technologies permet de réaliser un diagnostic de l’état de nutrition azotée de la culture et permet de décider un apport d’azote correctif ou pas en fin de montaison.

A noter que pour montrer l’intérêt de ces outils, ARVALIS proposera aux OS impliqués dans la démarche Farmstar de mettre en place un réseau de comparaison entre les parcelles pilotées et les parcelles conduites en itinéraire conventionnel. En effet, selon l’institut, la possibilité de différer une partie de la fertilisation azotée vers les stades « dernière feuille-gonflement » a montré son efficacité pour réaliser le rendement potentiel de la parcelle et enrichir le grain en protéines.

 

 

La forme de l’engrais joue aussi

L’ammonitrate est la forme la plus efficiente. L’urée et la solution azotée engendrent des pertes par volatilisation (si temps trop froid ou trop chaud). Sur ce point, ARVALIS a bien conscience que les agriculteurs qui ont investi dans te ou tel moyen de stockage (cuve à azote liquide) ne changeront pas du jour au lendemain la forme de l’engrais azoté.




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