Développée dans 8 fermes-pilotes (4 dans la Somme, 3 dans l’Aisne et 1 dans l’Oise), cette démarche qui préconise l’emploi prioritaire de méthodes agronomiques, se déroulera sur 5 ans. Elle a pour objectif de réduire significativement l’usage des produits phytosanitaires utilisés pour la protection des légumes, en ayant recours notamment à des techniques très pointues de désherbage mécanique.
Des méthodes alternatives de désherbage de haricots verts ont été présentées ce lundi 5 juillet à la ferme-pilote de Bonneuil située à Esmery Hallon dans la Somme, en présence de Jean-Marc Bournigal, Directeur Général des politiques agricoles, agroalimentaires et des territoires, de Daniel Roguet, Président de la Chambre d’Agriculture de Picardie, d’Eric Legras, Président de l’organisation de producteurs OPLVert et de Christophe Bonduelle, Président Directeur Général du Groupe Bonduelle.
Une nouvelle initiative pour le légume
Ces bonnes pratiques agricoles expérimentées en Picardie, zone importante de culture pour Bonduelle en sont à leurs débuts dans les légumes de plein champ (pois, haricot vert, carotte, flageolet, épinard…). En France, en 2008, l’emblavement en légumes destinés à la transformation (conserves et surgelés) ne représentait que 81 000 ha contre 5 millions pour le blé et 350 000 pour la betterave sucrière.
Le Groupe Bonduelle, leader mondial du légume, fait cultiver 100 000ha dans le monde (Amérique du Nord et Europe) dont 36 000 en France, par 4000 planteurs regroupés en organisations de producteurs avec lesquelles l’entreprise contracte annuellement. Dans le Nord-Picardie, l’une des zones européennes les plus favorables à la culture du légume, il cultive 20 000ha avec 1500 agriculteurs suivis sur le terrain par 25 chefs de plaine appartenant au Service Agronomique de l’usine d’Estrées (Somme). Ensemble, avec l’appui des partenaires et les acteurs concernés de la filière, ils se préparent à produire autrement pour assurer la pérennité de la production de légumes de plein champ en Picardie et dans l’ensemble des zones agricoles où Bonduelle est présent.
Reste que Bonduelle ne tolère pas la présence de certaines mauvaises herbes dans ses parcelles sous peine de les refuser
La réflexion enclenchée en 2009 et prévue jusqu’en 2014, doit permettre d’adapter les cultures des légumes aux contraintes environnementales établies par la future réglementation européenne fixant l’utilisation durable des produits de traitement utilisés pour la protection des légumes. En pratiquant l’agriculture intégrée, mode de production basé sur une logique de prévention des risques d’accidents de culture par l’emploi prioritaire de méthodes agronomiques et l’utilisation de traitement en dernier recours, l’agriculteur prendra davantage de risque dont celui de se voir refuser ses parcelles comme ca peut être le cas actuellement lorsque quelques pieds de matriciares camomilles sont présentes dans les pois de conserve.
Dans cette perspective, la démarche de l’ensemble des acteurs de ce programme-pilote a pour objectif de rechercher et de tester des solutions alternatives pour gérer les mauvaises herbes, les maladies de la plante et les insectes ravageurs.
Le programme - pilote de la culture intégrée des légumes de plein champ en Nord – Picardie développé sur le terrain par le biais de fermes-pilotes et dans des stations expérimentales de l’INRA*, de l’UNILET** et de FREDON*** Picardie, porte sur plusieurs thématiques :
- La génétique pour sélectionner des variétés naturellement plus tolérantes aux bio agresseurs tels que les maladies.
- La fertilisation et la protection des cultures décidées après une évaluation préalable : analyse du sol par rapport aux besoins de la culture. C’est ainsi qu’ont été mis en place des outils simples d’aide à la décision comme les pièges à insectes.
- Le respect du capital-sol, c'est-à-dire de la nécessaire rotation des cultures sur le long terme. L’assolement 2008 des 1500 producteurs qui produisent en Nord-Picardie pour Bonduelle est très diversifié et les légumes ne représentent que 14,3% des surfaces cultivées.
- Enfin le désherbage mécanique en ayant recours à des solutions adaptées par type de légumes.
S'appuyer sur un réseau de fermes-pilotes
Le projet s’appuie sur un réseau de 8 fermes appartenant à des producteurs cultivant des légumes pour Bonduelle dans le cadre du groupement de producteurs OPLVert pour 6 d’entre elles (4 dans la Somme, 1 dans l’Oise et 1 dans l’Aisne) et Expandis pour 2 fermes situées dans l’Aisne. Ces fermes-pilotes permettent de tester les innovations techniques et culturales
en conditions réelles, et de favoriser les échanges et les synergies en créant une véritable dynamique de groupe.
Ces agriculteurs motivés et performants dont la marge est garantie pour l’expérimentation, sont accompagnés par les conseillers agricoles des Chambres d’Agriculture, par AgroTransfert et par les chefs de plaine de Bonduelle.
En 2009, les actions qui y ont été mises en place concernent la gestion des mauvaises herbes, avec des essais pour tester différentes stratégies de réduction combinant désherbage mécanique (houe rotative, herse étrille ou bineuse guidée par caméra, mises au point en collaboration avec des constructeurs de matériels agricoles) et désherbage chimique.
En 2010, les essais de désherbage mécanique se poursuivent avec 11 essais programmés dans les fermes-pilotes: 3 en pois, 5 en haricot vert et flageolet, 3 en carotte.
Ces essais permettront d’établir les premières règles de décisions agronomiques d’ici la fin de l’année.
Concernant les maladies et les ravageurs des légumes, des tests de solutions alternatives sont effectués en grandes parcelles dans les fermes ainsi que dans les stations expérimentales.
La ferme-pilote d’Esmery Hallon
A la ferme–pilote de Bonneuil à Esmery Hallon (Somme), Vincent et Nicolas Van Hamme cultivent 400ha de pommes de terre, blé, colza, betteraves et légumes de plein champ sur 45ha : 15 en pois et 40 en haricots verts. Cette exploitation irriguée à 80% emploie 4 salariés.
Les essais de désherbage mécanique concernent les pois et les haricots.
*INRA : Institut National de le Recherche Agronomique
**UNILET : Union Interprofessionnelle des Légumes en conserves et surgelés.
***FREDON : Fédération Régionale contre les Organismes Nuisibles de l’Agriculture
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