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Bayer CropScience travaille activement sur les SDN
Les méthodes de protection des cultures complémentaires à l’utilisation des produits conventionnels (les « pesticides ») intègrent les produits de type « Stimulateurs des Défenses Naturelles » (SDN) des plantes. Les SDN sont des substances d’origine naturelle ou synthétique capables d’augmenter la capacité d’autodéfense des plantes en réponse à des stress biotiques (champignons, insectes, bactéries…) ou abiotiques (hydriques, thermiques, salins…). Bayer CropScience annonce qu’il travaille d’arrache-pied sur les SDN et qu’il a doté son centre de recherche de la Dragoire à Lyon d’une technologie spécifique. La firme commercialisera ainsi un phytostimulant contre le nématode (Bacillus fimus) en 2015 et un fongicide et un répulsif contre les oiseaux sur maïs en 2016.
L’engagement de Bayer dans la recherche et le développement de produits SDN n’est pas récent puisque le fosétyl-Al a été le premier produit de ce type mis sur le marché en 1975 contre les mildious et autres oomycètes de la vigne, des cultures légumières et florales. Le fosétyl-Al a été récemment homologué contre les bactérioses du pommier et du fraisier. En 2011, Bayer CropScience a lancé une spécialité à base d’isotianil (nouvelle matière active Bayer) sur le marché asiatique contre la pyriculariose et les bactérioses du riz.
Grâce aux outils de biologie moléculaire (Puces à ADN, qPCR, RT-PCR…) les mécanismes endogènes inductibles de défenses des plantes mettant en jeu leur système immunitaire sont aujourd’hui mieux connus que ce soit de la perception de l’agresseur à la transmission et l’amplification des messages par des régulateurs chimiques. Ces régulateurs impliqués dans les différentes voies de signalisation de l’acide salicylique (AS) de l’acide jasmonique (AJ) ou de l’éthylène (E) et conduisant à la mise en œuvre de réponses cellulaires locales ou systémiques permettent à la plante de résister aux agresseurs (enzymes, phytoalexines, PR protéines, renforcement des parois…). Les profils d’expression génique établis durant l’infection avec ou sans traitement ont permis de déterminer que le fosétyl-Al induit les mécanismes de défenses contre le mildiou via les voies de signalisation de l’AJ et l’E alors que l’isotianil induit les mécanismes de défenses du riz contre la pyriculariose via la voie de l’AS.
Le futur pourrait être la découverte d’un stimulateur de défenses des plantes ou d’une combinaison de différents SDN efficaces vis-à-vis d’un spectre large d’agresseurs de différentes cultures.
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