Mise en place en 2007 dans le Loir-et-Cher (41) à Mer, la plateforme de Bayer Cropscience dédiée au désherbage des céréales a accueilli en mai derniers ses derniers visiteurs. Cette plateforme installée chez Damien Beaujouan, agriculteur qui connaissait des problèmes de désherbage céréales du fait des résistances, a eu pour but de quantifier et de rappeler, si besoin en était, l’importance des pratiques culturales dans la gestion de l’enherbement. Après 7 ans d’expérimentation, des conclusions agronomiques peuvent être tirées.
Le désherbage reste un chantier prioritaire en grandes cultures. Les systèmes de culture simplifiée (rotation courte, TCS) contribuent à augmenter les problématiques de flore, notamment par la présence accrue des graminées d’automne (vulpin, ray-grass). Si bien que 35% des céréaliers estiment ne pas toujours parvenir à obtenir des parcelles propres. Même si elle est impossible à quantifier, la résistance aux herbicides est la principale mise en cause dans les échecs de désherbage : en France, elle concerne principalement les herbicides du groupe HRAC A et B qui représentent les solutions les plus largement utilisées au champ.
Le désherbage des céréales se complexifie
Le nombre de molécules herbicides disponible pour l’agriculteur a fortement diminué ces dernières années à la suite du retrait de nombre d’entre elles pour des raisons généralement de protection de l’environnement. Et aucun nouveau mode d’action nouveau n’est attendu à moyen terme. D’où l’intérêt d’un dispositif tel que celui de.
Un labour tous les 3 ans associé à 1 à 2 faux-semis avant chaque blé a permis de réduire de 76% les populations de graminées
Face à une situation initialement difficile, des mesures agronomiques et phytosanitaires ont été testées pendant 7 campagnes. L’exploitation de Damien Beaujouan à Mer était caractérisée par la présence de vulpins résistants aux herbicides du groupe A (inhibiteurs de l’ACCase). L’objectif de Bayer était donc de mettre en place et divulguer des mesures destinées à rétablir le capital propreté du champ. Ainsi, un labour une année sur trois associé à 1 à 2 faux-semis avant chaque blé a permis de réduire de 76% les populations de graminées dans les témoins en 6 ans. Par ailleurs, l’introduction d’une culture de printemps, en dehors de la période optimale de germination de l’adventice visée, a diminué le stock semencier jusqu’à 52% de graminées en moins dans le blé suivant un maïs.
Diversifier les familles d'hérbicides céréales pour multiplier les modes d'action
Avec 9 modes d’action différents sur la rotation, la pression de sélection des mêmes herbicides est ainsi limitée. L’utilisation à l’automne de solution type Fosburi avec des (modes d’action K3+F1) sur le blé a permis de contourner les résistances détectées aux herbicides foliaires de sortie d’hiver. Et, selon Bayer, l’efficacité des produits utilisés à la pleine dose a toujours été supérieure à 99%, quelle que soit l’année. La diversité des modes d’action fait l’efficacité selon la firme. De 3 à 13 q/ha de plus avec un programme, en comparaison aux autres stratégies de désherbage. Un programme est constitué d’une intervention à l’automne suivie d’une application en sortie d’hiver et permet de sécuriser le potentiel de rendement.
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